Un match de malades

Deux équipes éliminées en coupe de France par des équipes de l’échelon inférieur, deux protagonistes en mal de points, et seulement quatre petits points d’écart entre le onzième, l’OGC Nice et le MHSC, quatorzième de Ligue 1. Autant dire que ce sont deux bêtes blessées qui vont s’affronter mercredi soir à l’Allianz Riviera à vingt et une heures. C’est une rencontre qui vaudra son pesant d’or dans la course au maintien.

Le Montpellier Hérault qui semblait avoir retrouvé de sa superbe après la victoire à Lorient s’est vite fait remettre en place après la défaite face à Marseille et le coup de froid pris à Pau après l’élimination en Coupe de France. Romain Pitau va devoir soigner les têtes et pourra compter sur le retour de Léo Leroy et Téji Savanier pour remettre son groupe sur pied. En prenant quelques remèdes de grand-mère (hargne, organisation, solidité et efficacité), le MHSC pourrait se donner de l’air. Espérons que le médecin Romain Pitau trouve les bons mots pour soigner des maux profonds qui pourraient vite se réinfecter. Il ne faudrait pas que le stage en Espagne et la sortie dans le Morbihan n’ait été qu’un effet placebo pour satisfaire des supporters en manque de victoire.

Côté niçois, le contexte extrasportif est tout aussi désorganisé qu’une salle d’attente des urgences en pleine épidémie. Andy Delort fait des siennes et veut partir tandis qu’avec des résultats négatifs qui s’accumulent, Lucien Favre vient d’être démis de ses fonctions après que le GYM s’est fait éliminer par le nouveau club de Sacha Delaye. Face au Puy, Nice a réussi à creuser encore. Nul doute que les Aiglons auront à cœur de redresser la barre. Pire attaque de Ligue 1, espérons que la dose de vitamines des attaquants azuréens ne soit pas pour ce mercredi.

Non, vraiment mercredi cela va être un match de malades. Et celui qui l’emportera sera celui qui aura le plus faim. Il faut avoir la rage de se relever de cette période de spleen et avoir la fierté de tout donner et de mouiller le maillot pour le Montpellier Hérault. Ne nous donnez pas la nausée, affichez les valeurs et prenez les trois points salvateurs.