Que faut-il retenir du passage de Jonas Omlin?

Comme un symbole, Jonas Omlin a quitté le MHSC après 74 rencontres. 74 matchs à défendre tant bien que mal les couleurs de la Paillade. Débarquant après les passages brillants de Benjamin Lecomte et de Geronimo Rulli, l’international suisse aura marqué à son tour le public pailladin. Que faut-il retenir du passage de Jonas Omlin ?

En deux saisons et demie, Jonas Omlin aura connu des émotions diverses, la faute à une défense rarement à la hauteur. D’abord dernier rempart derrière un axe vieillissant et sur la fin composée de Vitorino Hilton, Daniel Congré et Pedro Mendes, il réalisait des prestations en demi-teinte, mais aura marqué cette saison-là par quelques performances notables, comme face à l’OL à la maison ou à Monaco. La saison suivante, plus solide, l’Helvète aura fortement contribué à la première partie de saison ultra performante du MHSC, pointant à la 5e place fin décembre 2021. Dès lors abandonné lors de la phase retour cataclysmique, il signera à ce moment-là la prestation la plus remarquable sous notre maillot, sinon la plus aboutie, à Bordeaux. 

Auteur de dix arrêts, dont un sur penalty, Jonas Omlin signait en Gironde une prestation majuscule, saluée d’un presque triste 9 dans L’Équipe, et d’un bien plus juste 10 sur notre site. Réduits à 9 pendant plus d’une mi-temps, les Pailladins avaient démontré une détermination et une implication folle, faisant croire alors qu’ils ne sombreraient pas autant qu’ils l’ont fait les semaines qui suivirent, malgré des prestations toujours plus honorables de leur gardien. L’été dernier, d’après le plan initialement convenu, il devait déjà quitter l’Hérault. Mais devant le calme plat du marché des gardiens, jamais Jonas Omlin n’a forcé un départ, à quelques semaines d’un Mondial qu’il ne voulait pas manquer avec la Nati.

Mais c’est aussi par sa mentalité que Jonas Omlin laissera de bons souvenirs sur les bords de La Mosson. Visiblement impliqué, il prendra avec parcimonie la parole dans les médias, pour tenter tant bien que mal de redresser la barre d’un bateau qui n’aura cessé de tanguer. Face à Nantes encore, pour ce qui restera finalement son dernier match sans que personne ne le sache, il fut le seul joueur à se rendre au pied de la tribune Étang de Thau malgré une ambiance délétère. Avec hargne et assurance, il en repartira sous les applaudissements des supporters. Elle est peut-être là, sa plus belle image…