L’intensité de Michel Der Zakarian, nous l’avons vue de nos yeux !

Si l’affluence était loin d’atteindre celle de la semaine dernière, il y avait bien une centaine de personnes derrière les grilles de Grammont, hier, pour assister à l’entraînement de 10 h. Encore des écoles de foot mais aussi des supporters qui profitaient d’une belle matinée de vacances pour assister à une séance du Montpellier Hérault.

Une séance que nous avions cochée de notre côté également pour nous rendre compte, nous-mêmes, de la fameuse intensité soi-disant instaurée par Michel Der Zakarian. Soi-disant ? Jusqu’ici, il paraissait peu concevable qu’un effectif professionnel ne démontre pas un investissement total au quotidien, encore plus quand il est question de maintien. Pourtant, sur les coups de midi, au moment de rejoindre nos voitures, l’engagement voulu par Der Zak’ et son staff dépassait amplement les séances de ses prédécesseurs.

Le génie arménien était très calme lors du premier exercice physique, laissant ainsi largement la main à Benoît Andrieu et se contentant de blaguer avec certains de ses joueurs, Wahbi Khazri ou encore Mamadou Sakho. Puis quand le ballon a fait son entrée sur le pré, lui et ses adjoints, particulièrement David Bechkoura reconnu pour sa véhémence, ont haussé le ton et ont exigé cette fameuse intensité.

Avec cages ou sans cages, il y a d’abord eu des trois contre trois. Entraînement ou non, les consignes étaient martelées, pas question de lâcher son adversaire. L’attente du coach pailladin auprès de ses joueurs était réelle, comme en situation de match, il exigeait du marquage à la culotte, hors de question de laisser le moindre espace. Un tel engagement recherché que certains Pailladins en ont fait les frais, d’abord Falaye Sacko puis Khalil Fayad, touchés l’un comme l’autre sans gravité à la cheville. Entre chaque exercice, le temps laissé au repos était chronométré et il ne valait mieux pas traîner la patte car le staff héraultais était là pour s’assurer de voir leur groupe enchaîner. Michel Der Zakarian l’a eu dit en conférence de presse, enchaîiner les efforts, répéter les courses, il s’agit de situations vécues continuellement lors des rencontres de haut niveau. Si elles sont reproduites à l’entraînement, elles seront plus faciles à accepter en match.

La fin de la séance était synonyme d’opposition dans un format où on recherchait à utiliser au maximum la largeur. Sous les yeux de Elye Wahi, durant un bon quart d’heure, les Pailladins ont pu encore tout donner. Si un onze titulaire semblait aligné durant la première manche, avec notamment Fayad à la place de Chotard mais sans Mavididi, les compositions ont ensuite été modifiées. Sur le même ton que l’intégralité de la séance, Der Zakarian et ses adjoints n’ont pas arrêté d’encourager, de réprimander ou de féliciter leurs joueurs. Au coup de sifflet final, certains s’allongeaient sur le sol, d’autres tiraient fortement la langue. Probablement des effets secondaires de l’intensité mais récompensés jusqu’ici par 7 points en trois matchs. On remet ça dimanche face à Angers ?