Elye Wahi, Pailladin un jour, Pailladin toujours !

Après des semaines et des mois de tractations, Elye Wahi s’envolait vers d’autres horizons à la fin du mois d’août 2023 et plus précisément à Lens. Depuis, l’ancien Pailladin de 20 ans a découvert la Ligue des Champions, joue le haut du tableau de Ligue 1 et s’est installé durablement avec les Espoirs de Thierry Henry avec pour objectif les Jeux olympiques de Paris 2024. Le jeune attaquant a également découvert la critique des médias et l’exigence d’une structure plus importante. Avec 4 buts et et 2 passes décisives en Sang et Or en 16 apparitions, si Wahi a bluffé son monde face à Arsenal, il manque encore de régularité. Mais dans cet article, il sera question de se souvenir de son passage dans l’Hérault.

Débarqué dans l’Hérault il y a un peu plus de cinq ans dans le sillage de Francis De Taddeo, Elye Wahi est immédiatement présenté comme un immense espoir du club, convoité outre-manche (Southampton) et en France (Lyon). Il préférera suivre à Montpellier son ancien directeur de centre de formation à Caen et dans un environnement familial, forcément plus adapté. Michel Der Zakarian le lancera dans le grand bain en 2020, pas encore majeur. La saison suivante, disputée après les départs de Laborde et son comparse, sera celle de la révélation pour Elye Wahi, sous la houlette d’Olivier Dall’Oglio, pas avare de compliments ni de conseils pour son jeune attaquant.

Après onze buts en Ligue 1 pour sa première saison en tant que titulaire, Elye Wahi confirme tout son talent malgré la déconfiture de la fin de l’ère ODO. Le retour de Michel Der Zakarian qui, insista lui aussi sur le travail défensif parfois défaillant du jeune homme, réveillera les troupes et Elye Wahi finira cette saison à 19 buts, dont un quadruplé sensationnel au Groupama Stadium qui le fera basculer dans la catégorie des jeunes attaquants fortement convoités en Europe. Une saison conclue par ailleurs du plus beau but de l’année, déjà contre Lyon, mais cette fois à domicile d’une superbe retournée. La garantie définitive d’un talent hors norme.

C’est au cours de cette dernière saison dans l’Hérault qu’Elye Wahi, convoité par la Côte d’Ivoire, rejoindra les espoirs de Sylvain Ripoll. Buteur dès sa deuxième sélection, il n’aura pas tellement eu sa chance lors de l’Euro de la catégorie durant laquelle les Bleuets seront éliminés dès les quarts de finale par l’Ukraine. Aujourd’hui, l’ancien Lorientais n’est plus là et un Champion du Monde 98 a pris la suite, et Elye Wahi peut, plus que quiconque, nourrir l’espoir de mener l’attaque des Bleus lors des prochains JO.

Il faudra évidemment pour cela que Lens, son nouveau club, ne le bloque pas puisque la compétition se déroulera en dehors des dates FIFA. L’état d’esprit régnant au MHSC, comme lors de la libération de Savanier pour se rendre à Tokyo, n’est pas le même partout. D’ici là, à lui de faire encore plus pour se faire adopter définitivement par son nouveau public. Car du côté de La Mosson, dithyrambique à son égard lors de sa dernière apparition lors de la première journée de Ligue 1 face au Havre, il y sera toujours accueilli avec les honneurs et la passion. Toujours respectueux du club et investi jusqu’au bout, Elye Wahi restera pour toujours un Pailladin.

Pailladin un jour, Pailladin toujours.