Interview d’Anouk Dekker, championne d’Europe

C’est une grande semaine spéciale filles qui démarre sur notre site. Ce samedi, le MHSC affronte Lyon pour le premier choc de la saison. Et la championne d’Europe Anouk Dekker, nous a accordé une interview hier, à quelques jours aussi de la réception de Zvevda en Ligue des Champions. Elle a évoqué avec nous son titre mais aussi la saison à venir. Peu de repos cet été et beaucoup d’ambitions pour le MHSC.

 

Comment se passe ton début de saison ? Comment récupères-tu après ton titre avec les Pays-Bas ?

« Ce n’est pas idéal, mais c’est comme ça. Je dois énormément me reposer, prendre soin de moi. Je n’ai eu que dix, douze jours de repos entre la fin de l’Euro et la reprise de l’entraînement. C’est pour cela qu’il faut que je fasse très attention. Me reposer et aller souvent aux soins. »

Vu de France le titre des Pays-Bas est une grande surprise ? Que penses-tu de ça et comment sentais-tu ton équipe avant la compétition ?

« C’est vrai que les favorites étaient plutôt l’Allemagne ou l’Angleterre. Nous avons gagné le premier match contre la Norvège et nous avons eu énormément de confiance en nous. Nous avons eu un soutien des supporters incroyables (les Oranje) aussi et ça nous a donné au fur et à mesure beaucoup de confiance en nous pour jouer les rencontres les unes après les autres jusqu’au titre. Nous avions un bon groupe avec un mélange entre des filles plutôt jeunes et d’autres plus expérimentées. Techniquement et physiquement nous étions aussi très au point. Et nous avions un onze de départ qui a été très peu changé. Et tout ça a fait notre force. »

C’était la première fois que vous alliez dans le dernier carré d’une grande compétition ? Quel est le niveau général du foot hollandais ?

« En 2009, il y avait eu un quart de finale lors d’un euro et c’était notre première demi-finale. Après on peut comparer le foot féminin hollandais avec les garçons. Nous avons l’Ajax en Ligue des Champions féminines cette année, mais les filles sont de plus en plus jeunes. Et dès qu’une fille sort du lot, comme les garçons, elle part à l’étranger. Donc le niveau en club s’affaiblit. »

Pourquoi as-tu choisi Montpellier l’année dernière ?

« Cela faisait plusieurs années que je jouais au FC Twente et si je changeais de club c’était pour aller dans un championnat plus fort et dans une équipe plus forte. Dans le championnat de France, il y a de très grosses équipes comme Lyon, Paris, Montpellier et Juvisy. J’ai été surprise d’abord que les dirigeants de Montpellier m’appellent. Je suis descendu deux jours pour voir comment c’était. Et j’ai découvert une vraie famille et ainsi je me suis engagée immédiatement. »

Comment envisages-tu la rencontre face à Lyon où Montpellier a souvent défendu ?

« Lyon est d’abord la meilleure équipe d’Europe et c’est un match très difficile. Maintenant je pense que nous avons une équipe plus forte que l’an passé et nous pouvons leur poser plus de problèmes. Nous avons eu peu de départs, il y a aussi des renforts donc je pense que nous nous bornerons moins à défendre que l’an passé. Maintenant contre Lyon, c’est un match où tu n’as qu’une ou deux occasions pour faire la différence, j’espère qu’on aura la capacité de le faire. »

Vous jouez très rarement deux fois par semaine ? Y aura-t-il une préparation particulière entre Lyon et Zvevda ?

« Non, simplement beaucoup de soin et de repos. »

Tu as été honoré par le club mardi lors de la photo officielle avec Katrine et Vito qui fête ses 40 ans, joueras-tu au foot encore à 40 ans ? Où seras-tu à 40 ans ?

« C’est difficile de jouer aussi tard dans le football féminin. J’ai bientôt 31 ans et je pense que je jouerai encore quelques années mais pas aussi tard. Après je ne sais pas où je serai à 40 ans, peut-être que je retournerai au Pays-Bas auprès de mes proches et de ma famille. Mais peut-être que je resterai au soleil à Montpellier (rires). »

Anouk vous allez jouer sur la pelouse de la Mosson mercredi, vous êtes-vous déjà entraînées avec les filles ? Tu es au courant du champignon qui rend malade la pelouse ?

« Un champignon? Non (rires). Nous allons nous entraîner la veille de la rencontre. En fait, contre Paris j’ai assisté à la rencontre, j’ai vu que la pelouse n’était pas terrible et qu’elle n’était pas très verte. Mais je n’étais pas au courant pour le champignon. »

En remerciant Anouk pour sa disponibilité et sa patience dans une interview moitié anglais – moitié français.

 

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