Soulagés, pas rassurés

C’est peu dire qu’affirmer que, dimanche matin, grand nombre de ceux qui allaient prendre la direction du Stade de La Mosson avaient un poids sur l’estomac. Ce poids, c’est le trac des grands rendez-vous. Des matchs à ne pas manquer.

Fort heureusement, les Pailladins ont répondu présent. Avec une très grosse entame, logiquement récompensée par l’ouverture du score d’Issiaga Sylla, les hommes de Michel Der Zakarian ont donné le la. Mais sans un grand Joris Chotard, un peu, ou la maladresse messine, beaucoup, leurs efforts auraient bien pu être vains. Globalement supérieur, Montpellier a montré qu’il n’avait pas à boxer dans la même catégorie que le FC Metz.

Les grenats vont probablement se battre pour ne pas être directement relégué et espérer s’en sortir via le barrage. Une place de barragiste que le MHSC se devra d’éviter. Ça semble peu, mais la différence est apparue abyssal dimanche après-midi, par moment. Le milieu Pailladin, au diapason, n’a jamais semblé autant supérieur à son adversaire cette saison. Certes, László Bölöni, le coach adverse, composait avec plusieurs absents, mais le trio Chotard-Savanier-Ferri était à l’aise sur les phases offensives, qu’elles furent placées ou en transition.

Mais là où les Pailladins n’ont pas totalement rassuré, c’est qu’ils ont subi un grand nombre de contres. Sans en payer les frais, les Héraultais ont été pris dans leur dos à plusieurs reprises et sans la maladresse inhabituelle de Georges Mikautadze, le clean sheet n’eut été qu’un doux rêve. Attirées par l’offensive, les ouailles de Der Zakarian ont parfois oublié de défendre. Sans conséquences, mais suffisant pour ne pas totalement rassurer les observateurs quant à l’issue d’une saison plus difficile que prévu.

Les Pailladins ont des qualités, c’est indéniable. Aussi indéniable qu’ils ont des défauts. Mais l’investissement, la hargne et l’application démontrées, aboutissant à une victoire capitale auront au moins eu le mérite de soulagé tout le petit peuple Pailladin. Pour le reste, on repassera.