Louis Nicollin: « Après tout ce que je vous ai donné, allez vous faire enculer ! »

Il y a deux ans, L’Équipe célèbrait le sacre de 2012 des Pailladins et consacrait une semaine à une série titrée « Montpellier, dix ans après ». Le premier numéro mettait à l’honneur certaines frasques de Louis Nicollin cette saison historique. Yohann Hautbois, auteur de l’article, retranscrivait des propos de Garry Bocaly qui revenait sur des négociations salariales faisant justement suite à ce titre de Champion de France:

« On s’était réunis à une dizaine de joueurs, il y avait Hilton, Mapou (Yanga-Mbiwa), Pitau, Dernis… Je me demandais franchement ce que j’allais faire là-dedans, d’autant que j’étais persuadé qu’on allait au casse-pipe et je n’ai pas été déçu (il rigole). On part en direction du bistrot de Grammont où Loulou avait l’habitude de déjeuner. On arrive, il vient de finir de manger. Il n’avait déjà plus sa crête. Il était déjà repassé en mode chef d’entreprise. Il est donc à table avec Philippe Peybernes (le directeur administratif du MHSC) et Michel Mézy. On lui explique nos demandes, il nous écoute tranquillement mais avec son regard en coin et on se dit qu’on va prendre cher. Et là, il hurle : « Mais vous êtes des malades ! Combien de fois je vous ai doublé, triplé même quadruplé les primes ? » Il s’arrête, son téléphone sonne, il regarde l’écran, nous regarde et nous lance un peu fièrement : « C’est Sarko ! » Il décroche.

– « Bonjour président (il ne l’était plus mais il l’appelait encore de cette façon-là). Comment allez-vous ?

– Moi ? Ben écoutez, j’ai une bande de petits cons devant moi qui me réclament de l’argent ! »

La discussion se termine. Il nous dévisage et reprend :

– « C’est mon club ! C’est mon argent ! Après tout ce que je vous ai donné, allez vous faire enculer ! » Il se lève et s’en va. »

Une sacrée anecdote.