La parole aux Pailladins #23 | S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche

Comme vous le savez tous, la situation du MHSC est grave. La catastrophe des droits TV, le recrutement en berne sans même le moindre young boy à recruter, une situation sportive qui va de mal en pis depuis plusieurs années. Tout est moribond.

Et ? Et nous sommes supporters Pailladins. On en a tous connu des périodes où c’était vraiment la chienlit à tous les étages ! Où toute présence de talent sur la pelouse nous foutait la pétoche, car nous n’avions plus l’habitude ! Frissonnons en nous souvenant des années D2 du début des années 2000 ! Qui choisir entre Egutu Oliseh, Malek Aït-Alia en recrutement ou Mansour Assoumani en jeune issu du centre de formation ?!
Nous allions au stade, nous en rigolions, car le ridicule ne tue pas, et ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts, donc le ridicule nous rendait plus forts ! Et surtout, surtout « pas grave, on est la Paillade, on est la pagaille ! On s’en fout finalement ! »

Je sais qu’il y a les supporters qui défendront coûte que coûte leur club et donc leurs dirigeants, staff et/ou joueurs, quoi qu’il arrive. Il y a aussi ceux qui critiquent beaucoup, car ils aiment, la passion est cruelle et quand elle fait mal, on le hurle, car on ne veut pas avoir mal. L’instinct de survie de l’amoureux qui voit la relation aller dans le mauvais sens ! Mais tous ces différents supporters ont une chose en commun, ils supportent le Montpellier Hérault Sport Club autrement appelé, « La Paillade » comme le doux quartier qui a perdu son nom depuis.

Et pourquoi malgré les critiques, les déceptions, les joies, l’allégresse, les moqueries amicales et la rencontre d’autres supporters pour se créer des souvenirs, des amitiés et inimitiés (qui critique Souley est un démon à mes yeux bien entendu ! Sa tête ronde tombant en souriant dans ses exquises simulations ne mérite aucun opprobre, je me battrai pour défendre cela !), pourquoi donc malgré tout cela nous sommes tous toujours là, avec notre club ? La réponse est simple : les valeurs qu’il véhicule !

Ce petit bastion d’humanité dans le foot moderne déshumanisé et capitaliste, ce côté populaire, à dimension humaine justement, ce club de village parmi les mégalopoles footballistiques détenues par des fonds de gestion libéralistes diaboliques ! Et la simplicité sudiste aussi, la gouaille, le bon ou gros mot. Oui, on passe parfois pour des sauvageons, pour des beaufs, pour des idiots mais on est foutrement humains et nous représentons cet obsolescent club, ce désuet mets d’insouciance dans l’ogre économique qu’est devenu le football. Quoi qu’on en dise, quoi qu’on ressente, nous sommes toujours là pour cela, que l’on gagne, que l’on perde, qu’on soit en ligue 1 ou en National 3, nous sommes là pour cela, cet état d’esprit, ces valeurs, cette atmosphère, cette bande de prolos qui débat avec de l’universitaire agrégé avec les mots qui sentent la garrigue pour parler du bien-fondé de parler de branlette espagnole avant de gagner un titre !

Revenons donc maintenant à la situation actuelle, que l’équipe soit en galère économique soit, nous l’avons compris et les raisons qui vont avec aussi. Que l’équipe ne soit plus très compétitive, oui nous l’avons vu depuis plusieurs saisons, merci. Que nous risquons de tomber ? Oui c’est une grande possibilité, faisons jouer les jeunes de la maison pour préparer la chute au pire ! Mais….MAIS…..Voir le président, le fils de l’illustre qui en aura sorti des belles conneries lui aussi dont on aime à se rappeler en se frappant le front avec la paume dans un éclat de rire, donc ce président qui en une semaine, de par ses amitiés immondes et sa fidélité de pacotille à des énergumènes représentant tout ce qui ne nous intéresse pas nous supporters de la Paillade, a bafoué absolument tout ce pour quoi nous aimons ce club et a persisté et signé.

« S’ils n’ont plus de pain, qu’ils mangent de la brioche », le suzerain Laurent Nicollin méprisant ouvertement ses vassaux et les petites gens de la France entière, que ce genre de déclaration arrive à d’autres clubs, on s’en bat les c…., mais pas nous, surtout pas nous. Ce n’est pas la Paillade. La période est difficile, mais le Pailladin en a connu de nombreuses dans son histoire, et jamais il n’a été méprisé à ce point, le lien a été rompu sans que cela ne gêne plus que cela Monsieur de La Nicollin. La crise n’est pas économique, la crise n’est pas sportive, la crise est amoureuse. Quand celui/celle qu’on aime devient tout ce que l’on déteste, que nous reste-t-il ?

Ainsi, le club de foot de Montpellier détenu par Laurent Nicollin n’est que le Montpellier Hérault Sport Club et n’est plus la Paillade. « Ici c’est la Mosson ! Ici c’est Cambacérès ! » À quoi bon, nous ne sommes tout juste bons à payer la dîme à Monseigneur Nicollin, mon Prince Labrune et mon Roi DAZN.

N’oubliez jamais les valeurs que vous avez défendues, et pour lesquels nous vous avons aimé. Car vous n’aurez plus personne à mépriser quand l’amour sera passé.

Article proposé par JeanFrancisEspigoule, membre d’AP.com. Un grand merci pour sa participation au site.

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