Le plan de Jean-Louis Gasset échoue encore

On ne pourra pas reprocher à Jean-Louis Gasset de ne rien tenter. Après avoir relancé les cadres et titularisé Yaël Mouanga contre Toulouse, le nouvel entraîneur pailladin nous a dégoté en Normandie une défense à 5 à même de résister à la modeste équipe du Havre. Jusqu’à ce penalty aussi idiot qu’évitable.

JLG le confiait volontiers au micro de DAZN après la rencontre, la défense à 5 fut intronisée pour mettre Nikola Maksimović dans les meilleures dispositions physiques. 6 mois après sa dernière sortie officielle, l’internationale serbe fut, en effet, protégé par le schéma tactique mis en place et, hormis deux ou trois situations floues, l’ancien Napolitain a réalisé des débuts somme toute corrects. À l’avant, Gasset a abandonné le principe du meneur de jeu avec la suspension de Téji Savanier, mais renouvelait sa confiance à Wahbi Khazri sur l’aile gauche, ainsi qu’à Jordan Ferri dans l’entrejeu, brassard au biceps.

Offensivement, les Pailladins n’ont que trop peu montré. C’eût été un maigre problème si le MHSC avait su garder sa cage inviolée mais rien ne sera simple cette saison. Dès lors qu’il a fallu se découvrir pour de bons, les Héraultais ont fait peine à voir, incapables de trouver le décalage ou de se montrer adroit quand de maigres occasions se sont présentées (Nordin, Sylla, …). Pendant une heure de jeu, Akor Adams endossait le rôle de “Target Man”, avec Arnaud Nordin et Wahbi Khazri serrant l’axe pour profiter de déviations qui ne sont finalement jamais venues.

Au milieu, Jordan Ferri a alterné le bon et le très moyen. Investi et somme toute efficace à la récupération, il a eu du déchet dans le jeu vers l’avant. Un résumé valable pour Rabby Nzingoula qui l’accompagnait hier soir en Normandie. Mais surtout, là où Jean-Louis Gasset a échoué, c’est dans l’absence de tout plan B. Car si cela a tenu plus d’une heure, c’est aussi grâce à Benjamin Lecomte, auteur de deux arrêts déterminants avant le penalty. Si le HAC avait trouvé l’ouverture avant, les Pailladins se seraient-ils montrés aussi incapables de scorer ?

Rien ne nous permet aujourd’hui d’affirmer le contraire…