[VU DU CAILLOU #16] Saison 19-20: l’année du titre?

On n’est jamais certain de rien en football. Pour preuve, ces deux dernières blessures consécutives, lors des matchs amicaux, sur nos deux meilleurs techniciens et pourvoyeurs de ballons. Ce n’était pas prévu au programme! En sport, c’est très difficile de pronostiquer. Il n’y a qu’à voir tous les sites de paris en ligne qui fleurissent sur le net. Sans ces deux joueurs, ce n’est pas du tout la même équipe sur le papier. Si tu rajoutes le fait qu’il n’y a plus Lecomte dans les buts, on se trouve logiquement en moins bonne posture que l’année dernière pour débuter le championnat. Pire, on est entrain de perdre Aguilar et un mercato qui s’agite à quelques journées du début du championnat s’avère souvent de mauvais augure. C’est l’année où notre club consent un effort considérable dans le recrutement, qu’il arrive ces mésaventures. Mais «Souquez les artimuses»!

Dans la vie, c’est pareil, on ne peut rien prévoir. Même les choses les plus inattendues peuvent se produire dans cette foutue vie où tous les repères peuvent voler en éclat. Qui pouvait présager que des jeunes gauchistes se retrouvent 25 ans plus tard sur un green de golf pour «puter» ensemble sous les tropiques? Sûrement pas les intéressés quand ils déambulaient sur les pelouses de la Fac Paul Valéry en chantant «Société, tu m’auras pas…». Alors si dans une vie on peut passer du Rouge au Green sans se poser de questions. Comment pronostiquer la saison 2019-2020 pour La Paillade? C’est un exercice très périlleux.

Il ne faut pas oublier que l’année du titre, on n’ a pas gagné un seul match de préparation. Pourtant, il s’est produit l’impensable! À chaque début de championnat, je pars du principe qu’on joue le titre même si le dopage du club de la capitale éteint tristement le suspens depuis quelques années. Mais cela reste possible! Et si on finissait deuxième, ça serait un titre, celui des clubs normaux! Ceux dont on ne parle jamais. Là j’arrive à mon coup de gueule récurent sur le traitement médiatique des chaînes de sport. Chaque année, c’est de plus en plus dramatique. «Punto Neymar»! Il me casse les couilles avec la «Diva du dancing», «Punto final» ! Pendant ce temps, on perd Aguilar dans un silence médiatique assourdissant. Tout à l’heure, je regardais «Lequipe Mercato». Pour une fois ils évoquaient notre club et la possible venue d’Olsen. Le problème c’est qu’ils ne connaissaient même pas le nom de notre gardien de but. Affligeant d’incompétence ou de condescendance! Quatre sois-disant journalistes, mais plus justement quatre supporteurs du PSG. J’arrête là, mais ils devraient, eux aussi, opter pour le green plutôt que de flouer notre pelouse.

En début de saison, on démarre à égalité. C’est un fait! Imaginons que malgré les problèmes de mercato tardif, nos deux techniciens blessés, on gagne les matchs avec la grinta en se basant sur notre solide système de jeu. À commencer face aux Rennais samedi, il faut engranger les trois points pour la confiance. Qu’importe la manière! Ensuite on enchaîne les bonnes performances. Mollet puis Savanier reviennent dans une équipe qui tourne. La mayonnaise prend et puis le mirage… L’expérience de 2012 qui aide à tenir bon le cap. Alors là, j’imagine tous ces consultants entrain de se poser une seule question, «Montpellier peut-il résister au PSG?», avec leurs mines de supporteurs parisiens déconfits pendant que j’hurle au génie.

Pour avoir une chance que mon rêve s’exauce, le soutien populaire doit être au rendez-vous dès le premier match. Il m’arrive de lire certains commentaires sur notre site favori qui me déplaisent. Les blessures, la non venue du gardien croate, le départ d’Aguilar… Ces événements ne doivent pas tout remettre en cause. Je pense que le club fait du bon boulot et qu’il faut le soutenir, surtout en début de saison. C’est compliqué dans ce monde du football de garder une équipe compétitive. Cette année, Laurent Nicollin a réussi la prise de guerre en mettant 9 millions pour Téji Savanier. Ensuite il a failli faire signer Licakovic pour presque 8 millions. Cela ne s’est pas fait, mais peut-on le blâmer? L’idée, apparemment, était bien vue puisque son club, le Dinamo Zaghreb, n’a pas souhaité s’en séparer au dernier moment.

Le début de saison paraît très compliqué surtout qu’on a un calendrier difficile. Il faut s’appuyer sur nos fondamentaux: la défense, la Grinta et le supplément d’âme. Et bien entendu sur «nos Amis Supporters du Montpellier Hérault»…

Pour terminer, sur une touche musicale, ma chronique de début de saison 2019-2020, je me montre «opportuniste» à l’image d’un Andy Delort en changeant légèrement les paroles de Jacques Dutronc: «Il y en a qui contestent qui revendiquent et qui protestent, moi je soutiens de tout temps le Montpellier Hérault».

Allez Paillade !

Stéphane Castieau