
[VU DU CAILLOU #24] Treize minutes et ça suffit…
Afin d’expliquer ma démarche sur cette chronique, je vous retrace le contexte. J’ai raté les 20 premières minutes du match contre le PSG à cause d’une panne d’électricité qui m’a bien énervé dès le dimanche matin. La fin du match finira le travail de sape.
Aujourd’hui, après 4 jours à ruminer cette défaite face à mes «ennemis idéologiques», je décide de me remettre la première mi-temps grâce au programme à la demande de Canal +. Pour rajouter un peu de saveur, je notifie chaque prise de parole démasquant les trois commentateurs en véritables supporters parisiens.
La règle d’un bon journaliste, c’est avant tout l’impartialité et la neutralité. Apparemment, à Canal + et dans tous les médias nationaux, on se fiche de cette qualité quand on parle du PSG.
Je commence par vous présenter, avec l’aide de mon ami Wiki, la jeunesse et les débuts des deux journalistes du trio choisi pour commenter la rencontre MHSC-PSG par la chaîne cryptée.
David Berger
Il rentre à l‘Université Paris II en 1987 et en sort diplômé en Droit en 1991. Il entre cette année-là à l’Institut international de la communication de Paris dans la section « Journalisme ». Il en sortira en 1993 avant d’entamer sa carrière comme journaliste Pigiste.
Olivier Tallaron
Ayant grandi en région parisienne, Tallaron se rend au Parc des Princes durant sa jeunesse avec son père. Il joue au foot de 7 à 20 ans, notamment à Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise) où il côtoie Éric Rabésandratana, joueur du PSG entre 1977 et 2011. N’ayant pas les qualités suffisantes pour devenir footballeur professionnel, il se dirige finalement vers le journalisme sportif.
Pour ce qui est du troisième larron, Canal + choisit l’ancien joueur emblématique du PSG, Alain Roche, pour aller encore plus vers l’objectif de neutralité.
Ce n’est pas la première fois que je soulève ce problème, mais je n’ai jamais poussé jusqu’à l’analyse. Je pourrais arrêter juste à cette présentation déjà très parlante mais je vais m’amuser encore un peu en relevant les tirades les trois protagonistes qui essaient de cacher tant bien que mal leur appartenance. Attention Festival!
Dès la 3eme minute, Tallaron sur la faute de Chotard, «c’est dingue cette faute» «Tomas Tuchel est fou furieux» Je répondrais à Olivier: «c’est quoi dingue pour toi?» Pour moi une faute dingue c’est Shumacher en 1982, c’est sûrement pas ce tirage en arrière. Il y a faute, oui. Mais de là à trouver ça dingue. Attention olivier Tallaron, il ne faut pas oublier l’objectivité dès le début du match.
Une minute plus tard, David Berger, après un duel gagné par Mendès, lance « Neymar est entrain de comprendre qu’il va passer une mauvaise soirée ». Pourtant il n’y a eu aucun contact sur cette action.
On arrive à la 5ème minute quand Alain Roche commente une intervention de Congré et clame que tout le match sera «à la limite de l’agressivité». Ça sous-entend que Montpellier va jouer dur.
La triplette magique sort alors la grosse artillerie: «ça nous fait penser à ce qu’il s’est passé à Nîmes!!!!!» Là c’est énorme, on range tous les sudistes dans le même sac. Ils sont tous pareils. Tous des bouchers ou des tondeuses à gazon? Pierre Ménès sort de ces corps.
Plus marrant à la 8ème minute, Olivier Tallaron dit «On ne fait que glisser», David berger essaie de rattraper son collègue en ajoutant «surtout les parisiens» Ce «ON» est quand même suspect. Je vais bientôt en reparler.
Alain Roche répète plusieurs fois «Antony Delort» durant ces premières minutes. Ça ne démontre pas son soutien aux parisiens mais ça ne montre pas non plus son intérêt pour le Montpellier Hérault. C’est ANDY DELORT et c’est notre attaquant vedette. Faites un peu attention de ne pas trop étaler votre méconnaissance des autres équipes. Ça frôle l’incompétence!
L’affaire du «bandage » de Neymar à la treizième minute est révélatrice du phénomène. Tallaron au bord de la pelouse, stréssé comme un supporter, se plaint que «ça fait 4 minutes que Neymar est hors du terrain». J’ai remis la bande et j’ai compté exactement 1 minute 16 secondes d’absence. Olivier doit absolument revoir son métier. Il est journaliste, pas supporter! Il faut dire qu’il n’est pas à son premier coup, c’est quand même lui qui était allé renseigner Laurent Blanc, alors entraîneur du PSG, sur la composition de l’équipe adverse. Du beau journalisme?
David Berger, après 13 minutes de souffrance, se relâche carrément et répond à Tallaron, «ON en aurait bien besoin dans la surface de réparation.»
Quel est ce «ON»?
Parce que moi, monsieur David Berger, je n’en n’ai aucunement besoin de Neymar dans la surface. Il peut rester refaire son bandage. Ça ne me gène pas. Par contre vous, ça vous enrage et ça vous trahit.
J’arrête ici mon travail de recherche. Le festival continue tout au long du match. En treize minutes d’enquête, la preuve du manque d’objectivité dans les commentaires s’avère éloquente. Je ne sais pas pourquoi Canal + n’essaie pas de combattre cela. Les abonnés de Montpellier payent aussi chers leurs abonnements. Je profite de cette chronique pour poser ma candidature au poste de commentateur afin de rétablir un peu d’équité dans les commentaires. Ça pourrait être marrant et peut-être que les téléspectateurs aimeraient avoir plusieurs points de vue.
Par exemple, à la 73eme minute, j’aurais crié mon mécontentement sur le deuxième jaune. L’arbitre aurait pu ne pas le sortir. Je n’ai pas du tout entendu ça devant ma télévision. Personne. Bizarre!
C’est comme dans leurs émissions je me propose pour donner la répartie à Pierre Ménès. Ça pourrait être «sanglant». Si je suis sur le plateau quand il traite un joueur de «tondeuse à gazon», ça va pas se passer pareil. Là il ne craint rien, il est entre parisiens et ils se «sucent» tous pendant des heures. Aie aie… je deviens vulgaire mais avant de terminer, le PSG a beaucoup trop d’argent et en plus ils ont la sphère médiatique avec des journalistes supporters. Avec tout ça, je suis très loin de ne plus chanter «Paris, on t’encule!»
Par contre bravo à Montpellier, à notre équipe, à nos supporters, à la Mosson pour être passée pour une «terre hostile». De leur entraîneur aux commentateurs parisiens, ils n’ont cessé de le répéter. C’est bien! Ici c’est La Paillade et on ne vient pas pour applaudir les starlettes parisiennes. Je suis sûr que Montpellier va faire une bonne saison grâce à son collectif. Il faut enfin gagner ce match à l’extérieur et pourquoi pas dès vendredi face à Lille.
Vive le Club et allez Paillade!
Stéphane Castieau
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