
[Féminines] Laurent Nicollin: « À Montpellier, on donne environ 80 000 euros pour équilibrer le budget »
Le Président du Montpellier HSC, Laurent Nicollin, est également celui de l’AFPF (Association pour le football professionnel féminin). Auprès de L’Equipière, il a évoqué une aide de 6m€ qui sera attribué aux clubs féminins professionnels pour les 4 prochaines saisons:
« Je confirme que grâce à l’AFPF, à Jean-Michel Aulas, à Jean-Pierre Caillot, à Olivier Delcourt, et puis un peu grâce à moi, même si je n’aime pas me citer, les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 vont verser cette somme à l’AFPF. On s’est battus pour avoir ce montant pour les féminines, qui a été validé par le collège de la Ligue 1, parce que ce sont leurs droits TV. Cela a été validé par le Conseil d’administration et l’assemblée générale de la LFP, qui a octroyé les six millions à l’AFPF et non à la Fédération Française.
On travaillait dessus bien avant la crise. Mais avec le Covid, on avait presque zéro argent, à part les 80 000 euros d’Arkema, alors que les clubs amateurs touchaient 50 000 euros de la Fédération en plus de l’argent versé par Arkema. Les clubs amateurs touchaient plus que les clubs professionnels ! Est-ce logique pour la professionnalisation de la D1? »
Cette aide peut-elle révolutionner le budget des sections féminines ?
« Cette aide va surtout renflouer les budgets des sections féminines. Elle servira aussi à éviter que les sections professionnelles masculines donnent sans cesse de l’argent aux sections féminines pour compenser le manque de recettes. À Montpellier, on donne environ 80 000 euros pour équilibrer le budget. Après, que j’ai cette aide ou pas, j’ai déjà prévu mon équipe, ça ne changera pas ma façon de travailler. Mais cet argent pourrait permettre de renflouer les caisses. »
Alors que Sandie Toletti rejoindra Levante la saison prochaine et Sakina Karchaoui semble proche de Chelsea, Laurent Nicollin explique les motivations de l’AFPF:
« Le but de l’AFPF, c’est qu’à un moment donné le football féminin progresse partout. L’avance qu’on a en France, avec le PSG ou l’OL, ne doit pas être reprise par l’Angleterre, l’Espagne et même bientôt l’Italie. Toutes nos meilleures joueuses vont partir en Espagne ou en Angleterre… Si on ne fait rien on perdra toute notre avance, il faut aider le football féminin professionnel. Pour avoir des belles structures, des terrains dignes de recevoir la télé, des contrats pour les jeunes joueuses, etc. Il y a beaucoup de choses qui sont faites par la Fédé qui sont superbes. Nous on veut essayer d’adapter certaines choses avec notre propre système. »
L’intégralité de cet entretien sur L’Equipière est à retrouver en cliquant ici.
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