
Le jour où Loulou présenta le nouveau Valderrama
Il y a des présentations de joueurs qui resteront dans l’histoire du club plus mémorables que le parcours du joueur lui-même. Les signatures de Paille – Cantona par exemple, la signature d’Herrera que René Girard comparait au nouvel Higuain, le retour des Nantais et les cinq arrivées qui conduisirent le club à la Ligue 2 en 99. Il en est de même pour Nikolaï Todorov. Quand Loulou le présenta à la presse, il annonça avec énormément d’assurance avoir trouvé le nouveau Valderrama, voire même mieux. Car si le Colombien est rentré dans la légende du MHSC, il ne faut pas oublier que son parcours a parfois ou souvent été très chaotique et qu’il lui a fallu un temps d’adaptation. Louis Nicollin goûtant d’ailleurs assez peu à l’irrégularité de la pépite colombienne.
Alors après son départ, Loulou était fier d’avoir trouvé la nouvelle perle rare. Sauf que Todorov arrivé directement de Sofia, a été un des plus gros bides de l’histoire du club. 26 matchs en championnat 0 but. Un joueur incapable de trouver le moindre automatisme avec ses partenaires, décrié au fil des semaines par le Midi Libre. Des statistiques et des prestations qui parlent d’elles-mêmes, tout comme la présentation faite par le site officiel qui habituellement fait plutôt dans le premier degré. “Ce milieu de terrain avait enchanté le MHSC à la suite d’un match amical contre Sofia. Il fut ainsi recruté par les dirigeants pailladins qui durent se rendre à l’évidence qu’il ne ferait pas la maille pour remplacer Carlos Valderrama. Les supporters pensaient qu’on avait recruté le frère du joueur qu’ils avaient vu en amical à la Mosson avec Sofia. Il n’a pas été en réussite avec le club, c’est le moins que l’on puisse dire.”
Todorov qui partit dès la saison suivante, le MHSC récupérant ensuite Aliocha Asanovic. Le Croate considéré comme un des meilleurs numéros 10 de première division qui connut lui aussi un parcours assez irrégulier. Malgré quelques fulgurances. Todorov, Asanovic, deux meneurs de jeu, deux trajectoires décevantes (surtout pour le Bulgare) et le début d’une malédiction pour le porteur du numéro 10. Car à Montpellier, on est très superstitieux. On se rappellera par exemple que certains avaient déconseillé à Andy Delort de porter le numéro 9. Numéro soit disant chat noir synonyme de saison pourrie pour le joueur qui oserait le choisir.
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