
Geoffrey Jourdren exhorte ses partenaires
Interrogé dans le Club Sers, Geoffrey Jourdren a exhorté ses partenaires à retrouver les valeurs de combativité indispensables pour se maintenir. Il s’est montré assez énervé, comme bien souvent, quand les journalistes l’ont titillé sur la concurrence avec Laurent Pionnier.
Geoffrey, comment analyses-tu cette saison, toi qui a été à l’extérieur du groupe pendant six mois?
« C’est galère, c’est une saison galère, comme une saison dans une carrière. Il faut se retrousser les manches et ne pas paniquer. Et essayer de sauver le club tout simplement. Sur les 33 matchs, nous n’avons pas dépassé la quinzième place. Forcément, nous ne sommes pas au niveau. Il y a des choses qui ne marchent pas. Il faut persévérer et continuer pour essayer d’inverser la tendance et il ne reste que cinq matchs. Je sens qu’il manque quelque chose, je ne suis que joueur. J’essayais d’insuffler la combativité. Le fait qu’on soit 15ème, il faut désormais plus se battre. J’essaie d’inculquer ça. Si tu joues le maintien, ce qui ressort en premier, c’est la combativité. »
Que s’est dit-il de spécial dans le vestiaire après la défaite de Lyon?
« Il ne s’est rien dit de spécial. Lyon était un bonus, même si quand je parle comme ça, j’ai l’impression de choquer les gens. Lyon est deuxième du championnat, cartonne tout le monde depuis 2016. C’était un match bonus. Il faut s’imposer contre les équipes de notre niveau au classement, Nantes, Troyes et Reims. Il faut les gagner. On ne va pas se mettre de pression supplémentaire. On ne va pas changer quoi que ce soit dans la préparation. Mais prendre vraiment vraiment vraiment conscience que les prochains matchs vont être tournant dans une saison ou dans une carrière. Il faudra mettre tous les ingrédients pour essayer de l’emporter. »
Tu considères que cette équipe n’a pas été formatée pour lutter pour le maintien ou qu’elle n’a pas le niveau?
« Je ne vais pas faire l’entraîneur et m’occuper de mes performances. Je vais essayer d’être performant sur les cinq derniers matchs, de bien commander la défense, d’insuffler ma gnaque à tout le monde. Faut que tous les joueurs prennent conscience que chaque action, chaque ballon joué c’est le tournant d’une saison. Et si on met tous les ingrédients, ça devrait le faire, parce qu’on n’a pas la tête d’une seizième place. Je pense qu’il y a pire que nous. Il faut mettre juste les bons ingrédients qui vont nous permettre de nous maintenir. »
Comment le coach t’a annoncé et t’a justifié ta titularisation contre Lyon?
« Tu veux justifier quoi? Justifier 280 matchs contre une centaine de matchs? Tu veux justifier quoi? Il m’a fait jouer pas parce qu’il met le plus nul sur le banc ou le meilleur sur le terrain. On crée des débats qui n’existent pas. J’ai tout le temps était performant en Ligue 1. ça fait combien? 7 saisons, 8 saisons? Combien ça fait 8×12? 96 mois. Sur 96 mois, j’ai été performant 90 mois. Je m’excuse pour les 6 mois restants. Je ne me prends pas la tête. On me dit de jouer, je joue. Et si je suis à 100%, il n’y aucun débat. Y a débat ou y a pas débat? Entre Laurent et moi? Sur la saison qu’à fait Laurent, oui ça va? Sur la saison, pas de souci.
Tu te sens à 100%, tu as des douleurs?
« J’ai des douleurs. Quand le ballon il vient à droite, je vais à droite, quand le ballon vient à gauche, je vais à gauche. Je fais ce qu’on me dit de faire et c’est le principal. »
Le match contre Nantes n’est pas perdu d’avance?
« Il n’est pas impossible à gagner. Mais faut des ingrédients, c’est bien beau de parler. Si tu prends conscience que dans chaque compartiment d’un terrain, tu prends conscience que le match est un tournant dans une carrière, ça se transformera en combativité. Il faut du combat sur un terrain pour gagner des duels et pour bien utiliser les ballons. Et si on joue comme ça, ça ira. Par contre si on ne met pas de la combativité sur un terrain quand on joue le maintien, c’est mort à mon avis. On en a tous conscience et c’est le principal. Il faudra tout mettre pour se maintenir. Je pense que si on défend bien, Nantes, Reims et Troyes, c’est pas le Real Madrid. Donc si on fait bien deux lignes de quatre ou deux lignes de cinq, il n’y a pas un adversaire qui va dribbler tout le terrain et toute l’équipe, pour encaisser un but. ça passe par de la combativité. »
Comment est l’ambiance en interne? Y a-t-il une crainte de la descente?
« Il n’y a pas de crainte. On travaille sereinement. Nous joueurs on doit avoir en tête que si on descend, il y a des emplois qui vont disparaître, et humainement c’est difficilement vivable. Il faut faire le nécessaire pour se maintenir en Ligue 1 et sauver les emplois. »
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