Pourquoi Téji Savanier mérite-t-il l’équipe de France?

Dithyrambiques, les médias sont de plus en plus nombreux à imaginer Téji Savanier en bleu. Rayonnant depuis le début du championnat, le meneur de jeu Pailladin a des arguments à faire valoir. Et pas que sur les 5 dernières journées.

Car en effet, ils sont nombreux à vouloir réfreiner l’optimisme des plus enthousiastes au sujet de Savanier. Brandissant la fameuse « enflammade », il est vrai régulièrement de mise lorsque un joueur sort du bois et enchaîne quelques bonnes performances. Sauf que Savanier n’est pas un novice. Il enchaîne même cette année son troisième exercice dans l’élite hexagonal.

En 2018/2019, il porte le promu gardois à bout de bras et termine meilleur passeur de Ligue 1 avec 13 offrandes, deux unités devant Angel Di María et Nicolas Pépé. L’année précédente, en Ligue 2, il totalisait le même total pour offrir l’accession au voisin. Véritable arme sur coup de pied arrêtés, 10 de ses 13 passes décisives l’ont été sur cet aspect aussi spécifique qu’important dans le football moderne.

L’an passé, si sa saison fut tronquée par sa blessure contractée peu après son retour au bercail, Savanier a continué de montrer ses qualités. En seulement 19 matchs, il a marqué 6 buts, soit autant que la saison précédente en 32. Sur ces six réalisations, 4 l’ont été depuis l’extérieur de la surface, plus que tout autre joueur. Auteur de prestations remarquables et remarquées contre le PSG ou face à Strasbourg, des premières voix se sont alors élevées pour évoquer l’Equipe de France.

C’est en toute logique que la question revient sur le tapis après ce début de saison tonitruant de sa part. Décisif, Téji Savanier est le maitre à jouer du MHSC, solide 3ème du championnat de France après, certes, 5 journées disputées. Chaque week-end, les supporters Pailladins attendent les montages de Paic pour revivre les dribbles chaloupés et les transversales somptueuses de l’enfant de la cité Gély. La France entière devrait profiter de ce talent qui ne veut quitter Montpellier, pour notre plus grand plaisir.

Alors si demain Téji Savanier est appelé à étrenner le maillot national, ne vous y trompez pas, il ne s’agira pas d’une récompense après 4 bons matchs, mais d’un juste retour des choses après une carrière tortueuse mais à la croissance exponentielle depuis maintenant 3 ans pour le meneur de jeu Pailladin. À 28 ans et à seulement 2 ans d’un mondial, c’est tout le peuple orange et bleu qui peut espérer voir l’un des siens intégrer le groupe France. Il n’est en aucun cas trop tard.

Une groupe d’une qualité exceptionnelle evidemment. Où les milieux de terrain sont d’une qualité rare dans le football mondial. Mais notre montpelliérain possède ces caractéristiques que ses concurrents n’ont pas. Dans un secteur hautement concurrentiel, il propose un profil atypique, une palette technique unique qui pourrait bien servir Didier Deschamps en diverses occasions.

Le sélectionneur et son staff en ont-ils conscience? Réponse demain, à 14h.