Une humiliation au terme d’un match pitoyable

Les Pailladins ne sont jamais rentrés dans leur derby au contraire de gardois tactiquement bien en place. Aucune occasion ou presque, un entraîneur qui apparaît perdu sur son banc. Montpellier est passé totalement à côté et s’incline logiquement. Il ne faudra pas nous sortir l’excuse du huis clos pour expliquer cet échec cuisant qui est une énorme claque après un bon début de saison. Aujourd’hui, seuls les supporters avaient pris en compte l’importance de cette rencontre.

Finalement, les saisons se suivent et se ressemblent. Alors que nous pensions Montpellier bien lancé après sa série de victoires à domicile, voilà les hommes de Michel Der Zakarian incapables de l’emporter à Dijon en empochant de justesse le point du nul et puis pire ensuite, puisqu’ils ont été capables de perdre un derby essentiel face à Nîmes qui a pu profiter d’un contexte bien particulier sans supporter, d’une prestation affligeante des pailladins à domicile donnant l’impression de ne jamais vouloir l’emporter, et finalement une victoire gardoise dans un derby sans saveur où il n’y a rien eu de bon. Encore une fois, et comme trop souvent, Montpellier est incapable d’assumer son statut dans les matchs où l’équipe est favorite et perd des points précieux qui ne se rattraperont pas dans la soit disant course à l’Europe que le club veut mener. Difficile d’écrire cela quand nous voyons ce que les joueurs ont produit ce dimanche, il y a de quoi avoir honte, nous espérons que vous avez honte ! Si les joueurs sont responsables, il faudrait demander à Michel Der Zakarian quelles consignes il a pu donner car il est lui aussi clairement fautif de ce naufrage et cette rencontre dégueulasse, indigne d’un derby qui se prétend chaud et spectaculaire… Au final, l’impression d’avoir assisté à un match amical entre voisins avec un but sur le fil dans les dernières minutes et alors que Nimes n’a eu absolument aucune occasion franche. Ils peuvent ainsi remercier une défense qui a jusqu’ici été incapable de finir une rencontre sans prendre de but. Comme nous l’avons vu, la qualité du secteur offensif pailladin ne suffira pas toujours pour rattraper les bourdes et largesses défensives de nos arrières pourtant expérimentés mais qui doivent sérieusement se remettre en question. Pedro Mendes en tête qui n’a rien fait de bon durant ce match, bien trop souvent à la rue, perdu dans son placement et en retard sur le but nimois. Au milieu, les pailladins se sont fait endormir et étaient moins tranchants dans la détermination que leurs adversaires, ils se sont fait bouffer pour parler franchement. Et devant, Andy Delort et Gaetan Laborde ont bien tenté de se remuer un minimum parvenant à avoir parfois de bonnes situations mais trop peu pour parvenir à ouvrir le score. C’est donc un bilan global qui doit être dressé. Le MHSC a commencé le match de façon incompréhensible, subissant le pressing de Nîmes alors que les pailladins se sont contentés de rester bas lorsque les visiteurs avaient la balle. Un visage difficile à comprendre pour un derby à domicile face à une équipe vraiment pas impressionnante. Au jeu de la médiocrité, Nîmes l’emporte sur la plus petite des marges et gagne un derby pour la première fois depuis 2009, soit 11 ans. Pour les équipes qui veulent se relancer, n’hésitez pas, demandez un match contre Montpellier ! Au lieu de s’offrir une trêve avec un derby remporté et trois points de plus au compteur, les pailladins pourront ressasser pendant deux semaines en espérant que ça gamberge un peu dans les têtes pour se remettre à l’endroit. Michel Der Zakarian peut en faire de même car le visage affiché par son équipe est inconcevable, inacceptable, injustifiable. Si maintenant, le MHSC ne peut pas compter sur les matchs à domicile le championnat va devenir compliqué vu que les joueurs sont incapables de s’imposer à l’extérieur. Jonas Omlin n’a pas été rassurant non plus notamment par ses relances très approximatives, il s’est un peu rattrapé dans les airs mais il a été clairement en-dessous aujourd’hui pour un gardien dont on attend beaucoup plus de maîtrise et de sérénité. Le point du nul aurait été plus logique, les pailladins ayant eu plus de situations que Nîmes mais ils payent finalement leur manque terrible d’audace, le fait de regarder le jeu et de ne jamais attaquer le ballon, le fait de se contenter du minimum, un manque étonnant d’engagement, de détermination dans les impacts et une partie où globalement personne n’a su surnager et bouger le cul de ses partenaires. Grosse introspection à faire, messieurs vous avez deux semaines. Autant vous avez pu enchanter tout un peuple avec trois matchs d’affilés de haut niveau, autant vous êtes capables du pire comme aujourd’hui et vous décevez clairement les supporters depuis deux matchs dans la prestation et les résultats. Les points perdus ne se rattrapent plus… Après ce petit match amical entre voisins espérons au moins que vous avez pu partager une petite grillade ce dimanche après-midi ou bien une raclette qui est plus de circonstance.

Le match commence par un engagement montpelliérain. La possession est bien à l’avantage des hommes de Michel Der Zakarian mais rien n’est à signaler dans les dix premières minutes. Les deux équipes se contentent de se regarder sans prise de risque. Le plan de jeu nîmois est facilement perceptible avec la volonté de se projeter rapidement vers l’avant dès la récupération du ballon. Un pressing important est aussi effectué par les visiteurs pour empêcher les pailladins de construire et au rythme des directives du coach nîmois. Pendant ce temps, Michel Der Zakarian ne dit pas grand chose sur son banc et n’a pas l’air plus embêté que ça par l’attitude de ses joueurs. Avec 33 tirs cadrés depuis le début du championnat, un record, nous pouvions nous attendre à plus de volonté du côté de Montpellier mais absolument rien ne se passe dans ce match apathique d’une tristesse infinie. Preuve en est, aucun tir cadré dans la première demi-heure de jeu de la part des deux équipes. Et déjà une mauvaise impression de voir nos joueurs qui ne vont pas au devant faire le pressing comme nous l’avions vu lors des matchs précédents, difficile à comprendre. Le première grosse occasion intervient à la 36e minute et elle est pour le MHSC. Téji Savanier frappe un corner au second poteau, Andy Delort remet de la tête pour Gaetan Laborde qui reprend mais Fomba parvient à le contrer. Sinon, R.A.S ! Les deux équipes se quittent sur un score nul et vierge à la mi-temps malgré une légère domination héraultaise avec un petit tir cadré tandis que Nîmes presse haut et joue sur les attaques rapides. Mais bon dieu qu’est ce que c’est triste, qu’est ce que c’est lent, qu’est ce que c’est mou ! Et c’est dans ces moments que l’on peut se dire qu’un stade plein et bouillant manque cruellement, créant un certain avantage pour l’équipe visiteuse.

Le match reprend et nous espérons un discours musclé à la mi-temps pour voir les pailladins s’imposer bien plus dans le jeu et enfin prendre les manettes d’une rencontre fermée. Mais malheureusement, nous repartons sur le même non rythme et un jeu haché par des fautes intempestives. À la 60e minute, rien ne s’est passé, toujours un tir cadré pour Montpellier et aucun pour Nîmes. Deux minutes plus tard, enfin une action lorsque Arnaud Souquet centre au second poteau depuis le côté droit. Andy Delort contrôle de la poitrine et parvient à frapper dans un angle fermé que Reynet a bien bouché. Au lieu d’emballer la rencontre, Montpellier laisse Nîmes évoluer dans ses quarante mètres. C’est à se demander si les pailladins jouent bien à domicile même si ils ont la possession du ballon. À la 82e minute, alors que l’on sent le match qui se dirige vers un 0-0, le MHSC se procure une occasion. Sur un long ballon à l’entrée de la surface, Briançon devance Delort de la tête mais relance dans l’axe. Gaetan Laborde récupère et frappe du gauche mais son tir se dérobe de la lucarne de Reynet. Et trois minutes plus tard, à force de jouer avec le feu, ce qui devait arriver arriva. Attaque rapide de Nîmes à une touche de balle, Ferhat fixe dans l’axe et sert Ripart dans la surface qui dépose un Pedro Mendes à la rue. Il croise son tir et trompe Jonas Omlin pour l’ouverture du score. Première réelle occasion de Nîmes et ça fait but. Dur pour les joueurs de Michel Der Zakarian mais à la fois une sentence qui vient sanctionner le manque d’audace des pailladins. Vu la prestation, il va maintenant être difficile de revenir. Montpellier ne parviendra pas à hausser son niveau malgré quelques centres et des changements effectués mais inefficaces. Nîmes l’emporte dans un derby soporifique, Montpellier ne peut s’en prendre qu’à lui même car il n’y avait rien d’impressionnant en face. Mais il a suffit d’une action, une seule occasion pour que les gardois s’imposent. Une réaction est vite attendue dans deux semaines avec un déplacement difficile et important à Monaco. Quand on ne sait pas gagner les matchs abordables, autant compter sur des exploits…

Au classement, le MHSC est 5e avec 10 points et un point d’avance sur Brest qui est 10e. Une réelle occasion manquée de s’imposer dans le haut du classement et de prendre de l’avance sur le ventre mou du championnat. Au lieu de cela, les pailladins retombent dans l’ordinaire même si ils sont toujours dans l’objectif fixé (top 10). Nimes revient à seulement deux points.