? Montpellier écrasé sous le rocher

AS Monaco 3-1 Montpellier Hérault Sport Club

Volland (12^e), Ben Yedder (17^e), Martins (62 ^e) pour l’AS Monaco // Savanier (81^e, sp)

Ce n’est plus un secret pour personne, si la caméra de Canal+ aime s’attarder sur la présence du Prince Albert de Monaco, à Louis II, c’est bien le silence qui est roi. D’autant plus lorsque les ultras du Rocher sont en grève. On se demande alors ce qu’il faudra pour enflammer l’enceinte princière. Il ne faudra malheureusement pas attendre bien longtemps pour avoir la réponse. Car Montpellier a toujours aimé relancer les têtes d’affiches de L1 en mal d’efficacité. Ça tombe bien, Kevin Volland n’a plus planté depuis fin août. L’Allemand laissé bien libre par la défense montpelliéraine profite d’un bon travail de Sofiane Diop, puis d’un centre tranchant de Caio Henrique pour ouvrir le score. Wissam Ben Yedder, lui aussi, ne serait pas contre profiter des journées portes ouvertes de la défense pailladine. Après une belle cagade de Cozza sur le flanc gauche, Volland récupère un ballon anodin qu’il transforme en or d’un centre exter’ en direction d’un Ben Yedder tueur. Côté Montpelliérain la revolte passe par Stephy Mavididi. L’Anglais profite de la lenteur de Maripan pour s’offrir deux rushs dans la surface monégasque. La première se conclut par un centre au cordeau de Savanier qui ne trouvera pas preneur, c’est ensuite l’option individuelle qui est privilégiée par l’attaquant. Malheureusement sa frappe enroulée est trop sur le gardien. À la mi-temps, Montpellier est mené 2-0 et au vu des 45 premières minutes il faut être bien imaginatif pour espérer mieux.

La Paillade n’a plus rien à perdre, Olivier Dall’Oglio le sait bien et s’essaie à des changements dès la sortie des vestiaires. Wahi remplace Cozza et Ristic supplée un Leroy décevant pour sa deuxième titularisation. Pas complètement fou, car c’est par la percussion et la vitesse de Mavididi que Montpellier a su créer à de rares occasions du danger dans la surface monégasque. Sauf que défensivement rien ne s’arrange. Sambia blessé, personne ne couvre Caio Henrique. Seul dans la surface, il se joue de Wahi et Estève pour armer une frappe qui termine dans un cafouillage profitant à Gelson Martins. 3-0. Montpellier est à terre. Sambia aussi. Remplacé par Souquet, le latéral risque de manquer plusieurs matchs. La suite du match est difficile à suivre. Alors on essaie de s’emballer pour les entrées précoces de nos jeunes joueurs. Beni Makouana par exemple trouve une frappe trop molle pour inquiéter Nübel. Gioacchini, lui, parvient à obtenir un penalty qui permettra de sauver l’honneur en fin de match. Histoire de permettre à Téji de marquer un pion dans un match où il n’a brillé que par fulgurances. Bien en jambes, les Héraultais mettent le feu pendant les dix minutes qui restent. On se demande d’ailleurs pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt.

En rentrant en terre héraultaise Laurent Nicollin pourra faire la liste de tout ce qu’il a perdu ce soir : quelques points, évidemment, mais aussi les certitudes défensives que l’équipe avait cru gagner face à Lens, plus anecdotique la Paillade laisse aussi s’échapper le bâton de Bourbotte, trophée virtuel récupéré lors de la dernière rencontre.