
La cour des grands
Vendredi soir, joueurs et supporters du MHSC ont eu aperçu de ce qu’on l’on peut appeler la cour des grands. Face au Stade Rennais, l’équipe d’Olivier Dall’Oglio a su rivaliser, par moments, mais a surtout pu mesurer l’écart entre une équipe qui joue l’Europe et une équipe qui aspire à le faire.
Loin d’être ridicules, les Pailladins ont payé au prix fort ces deux entames de mi-temps manquées. Rapidement menés 0-2, dès le quart d’heure de jeu, ils ont eu l’infini mérite de ne pas sombrer, et même, de revenir à hauteur des Bretons avant la mi-temps, à la faveur de deux superbes buts signés Ambroise Oyongo et Elye Wahi.
Un temps extrêmement fort conclu de belle manière et qui laisse des regrets tant, par moments, les Montpelliérains savent rivaliser avec les plus gros. Difficile de prendre en compte le match au Parc, souvent compliqué pour nos ouailles, ou ceux face à l’OM, disputés à La Mosson avec notre feu duo d’attaque et au Vélodrome amputés de plusieurs cadres, même si à chaque fois les intentions étaient présentes. À Nice, actuel troisième du championnat, les Héraultais avaient courbé l’échine pour ramener 3 points presque inespérés, sans Téji Savanier, mettant en avant encore une fois plus leur mentalité que leur capacité à faire le jeu. À Rennes, à l’aller, le maestro de Gély délaissait ses partenaires avant même le retour aux vestiaires.
Cette fois à La Mosson, nos joueurs se présentaient à nouveau amoindris par les blessures. Sans Mamadou Sakho, Maxime Estève et Mihailo Ristic, le secteur défensif était lourdement affecté et cela s’est vu alors que Stephy Mavididi, le meilleur buteur, soigne toujours son genou. Pour autant, Olivier Dall’Oglio peut être satisfait du jeu affiché, par moments, par ses joueurs. Ils ont inquiété le Stade Rennais, et sans une fragilité presque maladive à l’arrière, ils auraient pu faire mieux. Car nous le savons mieux que personne, il est compliqué d’espérer des points quand on encaisse 4 buts, quand bien même notre équipe montre des arguments sur le plan offensif.
La faute à des absences donc, que le coach essayait d’éluder rapidement en conférence de presse avant la rencontre, mais la cause première, certainement, à ce que le MHSC regarde encore aujourd’hui la cour des grands depuis l’autre côté du grillage. Il n’y a qu’un portillon à franchir quand on y pense, avec la sixième place potentiellement européenne à seulement 3 longueurs, occupée ce matin par Lens. Des Nordistes bien heureux à Angers où le vent, et le soleil, étaient avec eux, mais qui avaient subit l’ire des Pailladins à La Mosson. L’exemple de prestation qu’ils devront rééditer plus d’une fois d’ici la fin de saison pour se mettre à rêver de passer de l’autre côté, dans la cour des grands.
16 Commentaires