Comme des hommes

Avec les tripes, les Pailladins sont allés chercher trois points précieux sur la pelouse du Matmut Atlantique. Parfois présentés comme idoines aux adversaires en quête de relance, les hommes d’Olivier Dall’Oglio ont plutôt enfilé le bleu de chauffe face aux Girondins.

Certes, les Bordelais sont horriblement maladroits et logiquement enlisés à la dernière place du championnat. Certes, Jonas Omlin, auteur de 10 arrêts, porte une grande part de responsabilité dans ce succès et ce clean sheet. Certes. Mais avant cela, les Héraultais se sont montrés cliniques, presque létaux, pour ouvrir le score avant de faire le break sur des Bordelais dépassés par leur supériorité technique et tactique.

Et pourtant, avant la pause, tout a basculé avec un sabordage dont seuls nos joueurs ont le secret. Nicolas Cozza, d’abord, Mihailo Ristic, ensuite, ont délaissé leurs partenaires à 9. En infériorité numérique, nos joueurs se sont appliqués à surtout bien défendre devant leur portier héroïque. Peu habitués à planter le bus, ils ont parfois manqué de vraies opportunités de contre. Mais ils ont défendu comme jamais dans leur carrière, de l’aveu même des joueurs après la rencontre.

Un succès, un clean sheet, qui au final en disent bien plus qu’une simple victoire acquise sur la pelouse du dernier de Ligue 1. Comme à Nice, les Pailladins ont courbé l’échine sans jamais céder, démontrant s’il le fallait, qu’ils étaient encore et toujours concernés par une fin de saison qui, si elle s’allie d’une véritable série de résultats positifs, pourrait s’avérer bien plus excitante que prévu.