
Insupp’ #4 : Le Magic Scop, de 5 à 85 ans pour soutenir Angers
Dans ce quatrième numéro d’Insupp’, nous avons pu échanger avec Greg, président du Magic Scop, un groupe de supporters d’Angers. Si le noyau a une trentaine d’années, les membres ont de cinq à quatre-vingt-cinq ans et sont unis dans un seul but : soutenir le SCO. Vous retrouverez également une anecdote d’un déplacement atypique avec un ancien joueur devenu commentateur qui a eu la gentillesse de s’arrêter pour le prendre en stop jusqu’à sa destination où jouaient les Angevins et où ce même consultant allait commenter le match. C’est parti !
Peux-tu nous présenter ton groupe, le Magic Scop ?
Le Magic Scop, c’est une fusion de deux groupes : le SCOP Angers qui existait depuis 1999 et les Magic, nous sommes arrivés en 2005. En tribunes, on était ensemble comme tous les groupes à Angers. On se mettait aussi ensemble pour organiser des déplacements. En 2007, quand on est monté en Ligue 2, on a décidé de se regrouper afin de devenir le Magic Scop.

Quelles sont les valeurs et la mentalité qui unissent les membres du groupe ?
Au départ, les Magic, on était surtout des jeunes. Quand cela a été créé, les personnes avaient dix-huit ans. Le Scop, c’était plutôt des anciens. Quand nous avons fusionné, cela est devenu un vrai kop familial : le plus jeune doit avoir cinq ans et le plus âgé a quatre-vingt-deux ans. Les plus anciens sont devant assis, mais les plus jeunes on veut qu’il soient là pour chanter. Le noyau a entre trente et quarante ans. Nous sommes quatre-vingt-dix membres. Nous ne nous revendiquons pas comme un groupe ultra même si certains en ont la mentalité. Certains jeunes ont voulu le devenir mais comme j’ai toujours dit, quand tu deviens un groupe ultra, après il faut assumer.
Raconte nous cette anecdote lors de ce déplacement en stop avec un chauffeur ancien joueur de Ligue 1.
On allait à Gueugnon pour jouer contre Moulins en coupe de France. J’en avais déjà fait un quelques semaines avant pour aller à Brest. Et pour ce match, avec mon voisin qui est au Kop de la Butte, on s’est motivé pour y aller en stop. On habite à quinze kilomètres d’Angers environ. Un copain nous dépose sur Angers pour débuter le stop et on y est resté un bon bout de temps. On n’y croyait même plus. On se disait que s’il n’y avait rien d’ici trente minutes c’était fini. Et là, il me dit : “Tu as vu qui vient de passer ? Je lui réponds que non. Et là, on entend klaxonner, on se retourne et c’était Steve Savidan qui s’était arrêté. Il nous dit : “Vous allez où les gars ?” Et avant qu’on réponde, il rigole : “Vous allez au match, j’ai vu vos écharpes. Allez je vous amène.” On a fait l’aller complet avec lui, il nous a payé un coup à boire sur une aire de repos, il était très sympa. C’est un déplacement qui reste particulier et en plus pendant le match il a parlé de cette anecdote donc c’était un bon moment et un bon souvenir.
On va parler de deux anciens joueurs du MHSC qui sont passés par le SCO : Jamel Saihi et Casimir Ninga. Quels souvenirs ont-ils laissé aux supporters ?
Jamel Saihi, c’est compliqué d’en retenir quelque chose car il n’a pas beaucoup joué chez nous. Casimir, il était sympa, les jeunes l’aimaient bien.
Comment expliques-tu ce début de saison pour Angers ?
C’est compliqué parce qu’on change quasiment la moitié de l’effectif et pas des moindres puisque c’était des piliers, des anciens du club. Cela joue énormément. Il n’y a plus vraiment de leader. Apparemment, l’entente est bonne d’après les joueurs, mais au niveau du dialogue avec l’entraîneur, cela n’a pas l’air de très bien se passer d’après ce que certains ont vu lors des séances d’entraînement. L’entraîneur fait encore des essais. Les compositions sont rarement les mêmes donc pour les joueurs c’est difficile.
Quelles sont les forces et les faiblesses de cette équipe ?
L’équipe a du mal à rentrer dans les rencontres. À Auxerre, c’était marquant puisqu’on prend deux buts sur corner en dix minutes. Au niveau défensif, c’est très compliqué. Les anciens étaient principalement des joueurs défensifs donc il y a beaucoup de nouveaux, il faut du temps. La principale force défensive, c’est Paul Bernardoni même si j’étais content quand il était parti à Saint-Étienne. Il fait un bon début de saison, il montre qu’il a envie donc il peut être important. Offensivement, le retour de Sofiane Boufal fait du bien. C’est un enfant d’Angers donc les gens étaient contents de son retour. Il revient de blessure, contre Auxerre, il rentre en fin de match et il marque.
Quel est ton avis général sur le Montpellier Hérault ?
C’est une équipe qui tient la route et qui figure toujours plus haut qu’Angers. C’est une bonne équipe de Ligue 1. Il y a une équipe encadrante stable et on n’entend jamais de mal sur cette équipe. Cela se ressemble un peu avec Angers, il y a souvent de jeunes joueurs qui partent tôt et qui parfois reviennent finir leur carrière ou pour travailler dans le staff. Je n’ai encore jamais fait le déplacement à la Mosson mais cette année, je l’ai coché car je voudrais le faire.
Quel est le joueur de Montpellier que tu crains le plus pour le match de dimanche ?
Pour dimanche et pour cette saison, c’est Téji Savanier qu’il faut surveiller. Il est bon sur les coups de pieds arrêtés et il a une superbe vision du jeu.
Un petit pronostic pour dimanche ?
J’aimerais qu’on se réveille. Je verrai bien un petit un à zéro pour Angers avec un but en deuxième mi-temps.
Quel est ton côté Insupp’ ?
C’est quand je suis au stade, je crie sur tout le monde mais je ne suis pas le plus irréprochable de tous. Je les secoue quand ils ne chantent pas mais je ne chante pas toujours non plus (rires).
Merci à Greg pour le temps qu’il nous a accordé. Nous lui souhaitons le meilleur pour son groupe et pour son club pour cette saison.
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