
Un terrain miné…
En déplacement dans le Nord, face à Lens, c’est bien Montpellier qui creuse toujours plus profond avec les mines déconfites de ses joueurs et de son staff sur le banc. Alors bien sûr, avant la rencontre, le MHSC était loin d’être favori et la défaite n’est finalement que logique vu la forme lensoise mais il y a des choses que nous ne pouvons plus laisser passer et un ressenti d’apathie global qui est très inquiétant pour la suite. Certes, les Pailladins ont été solidaires et ont réussi à bien défendre pendant la majorité de la rencontre mais cela ressemblait plus à une équipe de division inférieure qui essayait de ne pas prendre de but en Coupe de France face à un mastodonte du championnat de ligue 1. Car mis à part l’aspect défensif il n’y a rien à retirer de positif de ce match en plus d’une énième défaite qui vient aggraver encore un peu plus le bilan de 2022. Sur une année civile, le MHSC a désormais battu son record du plus grand nombre de défaites subies qui datait de 1989 (20 en 2022 contre 19). Une ligne rouge franchie qui doit sonner l’alerte si certains ne l’avaient pas encore compris. La pire année de l’histoire de Montpellier est bien là, nous sommes en train de la vivre, et cela est bien entendu très inquiétant quand nous savons que quatre équipes seront reléguées à la fin de la saison. Sans même parler de l’objectif initial d’être dans les 11 premiers avec le 11e budget du championnat…
Face à Lens, le MHSC s’est contenté d’un « jeu » minimaliste fait d’un bloc bas en essayant de remonter des ballons rapidement devant. Mais quand il y a autant de déchets dans les transmissions, dans les contrôles et tant de mauvais choix, il est difficile d’espérer quelque chose. Signe d’un collectif fragile et en souffrance mentalement. L’ouverture du score était donc logiquement attendue du côté de Lens qui a pu compter sur une énième erreur des Pailladins. Quand ce n’est pas la défense, c’est Téji Savanier, le maître à jouer de la Paillade (ou qui devrait l’être) qui fait une énorme boulette d’une passe en arrière mal assurée. Lens n’a plus qu’à intercepter le cuir et à tromper un Jonas Omlin trop souvent laissé à l’abandon cette saison. Paradoxalement, après l’ouverture du score, les Pailladins se sont un peu enhardis en jouant plus haut pour essayer d’aller égaliser. Il y a alors eu quelques occasions mais surtout, Jonas Omlin a évité le naufrage à plusieurs reprises avec des parades de haut niveau. Le score final aurait donc pu être plus large. Le manque d’ambition dans le jeu et la faiblesse mentale affichée n’augurent rien de bon alors qu’Olivier Dall’Oglio est soit disant réputé pour sa philosophie du jeu. Force est de constater que ça ne fonctionne pas.
Devant ce constat, plus inquiétant encore, l’apathie générale qui se dégage du staff, des dirigeants et des joueurs n’est pas du tout adaptée à la situation. Laurent Nicollin devrait bien sûr être le premier à remuer tout ça, Olivier Dall’Oglio étant le choix du président, mais la responsabilité est collective. Combien de temps les silences vont encore durer ? En coulisses, des voix commencent à se faire entendre et les avis sont de plus en plus partagés. Mais vu la situation, la communication publique à coup de déclarations « tranquillou tranquillette, tout va bien, on progresse ça va finir pas payer, on a de jeunes joueurs, il faut du temps… » par l’entraîneur et les joueurs qui suivent, cela commence par en irriter plus d’un et la patience des supporters s’effrite logiquement. Olivier Dall’Oglio n’aura pas fermé les bouches très longtemps et il devrait désormais se faire petit en croisant les doigts pour de meilleurs résultats à venir, et faire le maximum pour mobiliser tout le monde. Joueurs, staff, dirigeants, personne ne semble capable de sonner la révolte actuellement. Et la déclaration complètement lunaire de Nicolas Cozza en fin de match, osant parler de l’esprit Paillade qui animerait les esprits des joueurs est assez osée. Il ne peut lui même pas sérieusement croire ce qu’il dit vu la situation, car l’esprit Paillade est bien loin. Aujourd’hui, seuls les supporters semblent pouvoir le porter et n’hésiteront sans doute pas à le rappeler dans les prochaines échéances. Il est grand temps d’en réveiller certains pour ne pas se réveiller au fond de la mine, nous emmenant tout droit dans la galerie de la Ligue 2…
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