Insupp’ #10 : Virgile, membre des Nemetum Ultras, profite de chaque moment de Clermont en Ligue 1

Pour ce numéro d’Insupp’, nous partons à la rencontre de Virgile, membre des Nemetum Ultras, un groupe de supporters du Clermont Foot. Nous avons pu évoquer le mouvement ultra à Clermont, le bon début de saison des hommes de Pascal Gastien et on a abordé la situation difficile du MHSC. C’est parti !

Peux-tu te présenter ainsi que le groupe Nemetum Ultras dont tu es membre ?

Je m’appelle Virgile. Je suis membre du bureau des Nemetum Ultras depuis sa création l’année dernière. Je fais partie des fondateurs. Je suis anciennement président des Ultras Clermont. Les Nemetum résultent de la fusion entre les Ultras Clermont et de l’Armada Clermont. Je suis présent au stade depuis 1995.

Qu’est-ce que la montée en Ligue 1 a permis pour le mouvement ultra à Clermont ?

Comme je le disais, déjà, il y a eu la création des Nemetum. On était une trentaine d’actifs dans chaque groupe et là on a pu créer un seul et unique groupe avec une mobilisation beaucoup plus importante. Il y a beaucoup plus de monde au stade de manière générale et forcément dans nos rangs. On a explosé notre nombre d’adhérents la saison dernière et cette année aussi.

As-tu une anecdote de stade contre le MHSC ?

Oui, il y en a une particulièrement. C’était en 2008 quand vous êtes venus chez nous. Les gars dans le parcage avaient eu quelques soucis avec les forces de l’ordre. Cela avait engendré quelques mouvements de foule, quelques insultes fleuries et quelques gestes qui avaient values un passage par le palais de justice pour certains. C’est comme cela que les premiers contacts se sont faits avec Montpellier. C’est assez marquant parce que cela avait fait la une de la presse locale chez nous comme quoi le président de l’époque avait sauvé le peuple des méchants supporters montpelliérains en envoyant les CRS en parcage. Il y avait un côté médiatique qui avait été assez honteux à propos de cela.

Quel est ton avis sur le bon début de saison de Clermont ?

Nous on se régale. Déjà l’année dernière et ce début de saison c’est pareil. On a une bonne équipe joueuse avec des mecs qui ont envie, qui mouillent le maillot. C’est le plus important au-delà des résultats et en plus ils sont en notre faveur. Pour beaucoup de gars comme moi qui n’avaient connu que la Ligue 2, les moindres moments, on essaie d’en profiter au maximum. Le club n’était jamais monté en Ligue 1, les résultats sont bons, on a une équipe qui tient la route, on essaie de produire du jeu, on a des bons gars sur le terrain donc tous les facteurs sont au vert.

Quelles sont les forces et les faiblesses de Clermont cette saison ?

Notre force, je pense que c’est encore l’insouciance. On est là en étant la petite ville de Ligue 1, la petite équipe de Ligue 1. C’est aussi notre force et on a réussi aussi à construire des bases solides. Les nouveaux dirigeants ont réussi sur le plan sportif mais aussi extra-sportif. Pour les faiblesses, il y a encore un manque de maturité, un manque d’expérience. Petit à petit, on gomme un peu tout ça.

Comment joue le CF63 ?

Le coach a un peu changé de système en passant à une défense à cinq avec trois axiaux et deux latéraux qui montent beaucoup. On est un peu moins bon dans le jeu que la saison passée mais on est beaucoup plus efficace. On a pris un peu de plomb dans la tête et on arrive à mieux gérer les temps faibles, à bien défendre quand ça va moins bien, ce que l’on n’arrivait pas à faire la saison dernière. On produisait du meilleur jeu pour moi, mais on était trop naïf.

On va parler de deux anciens montpelliérains passés par Clermont. Quel souvenir gardes-tu de Joris Marveaux (2006-2008) et de Michel Der Zakarian (2009-2012) ?

Joris Marveaux arrive quand on descend en National en 2006-2007. C’est une saison extraordinaire où on bat tous les records de points, de victoires. Il y avait un groupe extraordinaire et du beau jeu. Joris Marveaux était un joueur exemplaire sur et en dehors du terrain. Il reste un des très bons souvenirs des joueurs passés par le club. C’était un joueur très humble, très gentil et bon sur le terrain.

Pour Michel Der Zakarian, il y a eu la presque montée en 2010. On jouait à Arles-Avignon et si on gagnait et avec une défaillance de Metz on montait. Malheureusement, on a perdu à Arles-Avignon. Cela ne s’est pas fait mais c’était une très bonne saison. Pareil, j’ai des très bons souvenirs de Der Zak’. Même s’il paraissait dur, il a réussi a tiré le meilleur des joueurs cette saison-là. Il a fait une autre saison et cela a été plus compliqué. Je pense qu’il a une méthode bien à lui et si tout le monde adhère cela marche mais si les joueurs ne suivent pas, c’est compliqué. Il y avait une cassure entre le groupe et lui.

Quel est l’avis général que tu as sur le Montpellier Hérault ?

Pour moi, Montpellier a toujours été un club à part en première division car il y avait Loulou Nicollin. C’était un personnage à part. personne n’était comme lui. Cela gardait cet esprit familial, paternaliste qui était là. J’ai l’impression que depuis qu’il n’est plus là, il manque quelque chose même si Montpellier reste un bon club de Ligue 1. Vous avez un peu le cul entre deux chaises. Il y a des moments où il n’y a pas l’effectif assez fort pour aller accrocher le premier wagon mais c’est un peu au-dessus de ce qu’il y a plus bas. Et cela finit dans le ventre mou. C’est un peu à l’image de la saison dernière où il y a une bonne première partie de saison et puis finalement quand on voit que le maintien on en parle pas mais qu’on ne peut pas accrocher plus haut ça lâche. À jouer avec le feu, c’est dangereux. Quand il faut se réveiller à dix journées de la fin ce n’est pas bon alors qu’il y a un bon effectif.

Comment vois-tu la saison de Montpellier au regard de la dynamique actuelle ?

Pour moi, il y a largement plus faible. Après c’est toujours pareil, si les joueurs ne se bougent pas, cela va leur pendre au nez. Il faut prendre des points. Le match à Clermont est important car si tu repars avec zéro points, cela fera six défaites de suite, cela commence à faire beaucoup. Je ne pense pas qu’il soit en danger mais avec quatre descentes, il faut quand même se méfier. Tous les points vont compter et encore plus cette année.

Quel est le joueur de Montpellier que tu regardes particulièrement quand Clermont affronte Montpellier ?

Évidemment, c’est Savanier. C’est lui qui peut déclencher. Si lui est au top, généralement les mecs autour suivent. Il est capable de déclencher une frappe, de faire la passe qui tue. Il y a d’autres bons joueurs également mais c’est lui le principal danger. Avec un Wahi en forme, cela peut faire une bonne doublette.

Quel est ton côté Insupp’ ?

Il faut le demander aux gars du groupe. Je suis capable de tout, tout le temps. Je peux péter un plomb pour rien. Je suis un peu instable on va dire.

Merci à Virgile pour le temps qu’il nous a accordé et nous lui souhaitons le meilleur avec le Clermont Foot et son groupe des Nemetum Ultras.

Retrouvez les deux derniers numéros d’Insupp’ juste ici.

Insupp’ #8 : Mathieu, une culture Sang et Or pour soutenir son club

Insupp’ #9 : Serious Charly, le verbe acerbe et l’humour pour critiquer son club, sa manière à lui de prouver son amour pour l’Olympique Lyonnais

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