[Débat] Etait-ce réellement sa faute?

Si les pailladins ont coulé à Bordeaux ils ont sombré à La Mosson. Incapables d’inquiéter le Téfécé pendant 90 minutes, les pailladins se sont logiquement inclinés, sur un énième but en bois où la communication ne s’est pas faite, encore… Mais le plus inquiétant reste la manière.

Opération Répulsion

Devant plus de 20.000 spectateurs, les pailladins avaient une occasion en or de « fidéliser » – au moins en partie – quelques curieux venus profité de tarifs alléchants pour voir un match de Ligue 1. Cela plaira certainement à certains, mais on n’est pas près de les revoir. Car si perdre, bien que cela soit fâcheux dans notre position actuelle, reste dans le domaine du concevable, le comportement des joueurs est aujourd’hui à souligner. Aucune hargne, aucune révolte ni même aucune agressivité. Comment est-ce possible de voir 11 joueurs se replacer tranquillement pendant que les Toulousains un à un se dandinent sur la pelouse pour gagner du temps ? Comment est-ce possible qu’aucun de ceux-là ne vienne mettre la pression à un portier à peine majeur qui reste allongé après une simple sortie aérienne?

Venons en au fait. Frédéric Hantz (oui, encore lui) fut raillé maintes et maintes fois pour ne pas savoir « motiver ses troupes ». Gasset, le fameux représentant du giron local, avait pour mission principale de réinstaller un esprit hargneux, le fameux et sempiternel « esprit paillade »… Si pendant un mois, le MHSC a pris des points, c’est surtout par l’apport des recrues. Un vent frais. Pas encore contaminé par la dépression qui gangrène ce club depuis l’après-titre et sa gestion calamiteuse, Mukiele, Ikoné, Mbenza Pokorny et, dans une moindre mesure, Dolly, ont permis de glaner de précieux points sur le mois de février avec trois victoires en cinq matchs. Des joueurs que n’avais pas Hantz hormis l’ancien Lavalois. Les joueurs sont heureux, rendent hommage à Gasset et son esprit, sa volonté de faire du jeu, comme si sous Hantz l’équipe jouer au catenaccio.

Après le beau temps…

Comment expliquer dès lors ce mois de mars totalement ubuesque? Après la défaite à Nice, les joueurs parlent toujours de top 10, avant deux réceptions de clubs de notre calibre, les espoirs sont permis. Mais les joueurs ne prendront qu’un point, laissant Briand arracher un point pour les Bretons et Sala la victoire pour les Canaris, toujours dans les derniers instants. Un coup de moins bien, qui se confirme avec le naufrage bordelais, autant tactique avec une défense à cinq ridicule où Deplagne est titulaire à droite alors qu’il ne sait ni attaquer ni défendre et un Mukiele qui débute sous nos couleurs dans un trident défensif alors qu’il n’a cessé de prouver sa valeur sur le flanc droit, que technique avec de grossières approximations d’à peu près tous les joueurs du soir. Un acte manqué? Peut-être… Mais Gasset récidive quinze jours plus tard. Ikoné, surement la meilleure recrue, débute sur le banc, Boudebouz ailier gauche et Sessegnon en dix. Boudebouz a joué vingt fois dans sa carrière sur un coté, il y a été mauvais vingt fois. C’est peut-être un gamin, mais quand on a un gamin talentueux sous la main, on le laisse faire ce qu’il veut, point. Sessegnon n’a clairement plus la caisse pour jouer si haut. Parfois en difficulté en meneur de jeu en retrait, en position de numéro 8, le mettre en 10 s’est avéré être un suicide aussi douloureux que prévisible pour l’ancien Parisien.

Une inquiétante inconscience 

Sur les 5 derniers matchs, les pailladins ont pris un petit point sur quinze possibles. Jamais cette saison ils n’ont fait pire, avec pourtant les seuls niçois en épouvantail de cette horrible série. Pourtant, joueurs et entraineur continuent de parler avec sérénité, demandant de ne pas catastropher. C’est vrai quoi, alors que nous allons à Caen avant de recevoir des Lorientais commandos, nous venons de perdre que face à un TFC qui ne joue rien, les étincelants Nantais et les formidables Bordelais nous ont mis une rouste. Tranquille.

Là ou le coach Hantz n’hésitait pas à avertir les dirigeants qu’un départ de Sanson dès cet hiver compromettrait la suite de notre championnat, à demander des renforts pour viser clairement un top 8, Gasset et ses joueurs semblent se contenter de cette quinzième place et de leurs 5 points d’avance sur une place de barragiste que les Nîmois surveillent de l’autre côté du Vidourle. Monsieur Hantz avait une vision à long terme, une conscience pour ce club, avec une sensibilité économique de surcroit comme lorsqu’il persiste à faire joueur des jeunes joueurs malgré des performances en dents de scie (coucou Ellyes). C’est ce qui n’a pas plu. Il a osé remettre en cause la monarch.. la hiérarchie du club et il en a payé les conséquences au moment opportun, après une déroute au Vélodrome où, contraint et forcé, son groupe été notamment composé de Llovet et Camara en solution offensive sur le banc, Deplagne, Mongongu Passi (remplaçants) et Rémy (titulaire).

Frédéric Hantz aurait-il finalement fait mieux ? Le club a-t’il vraiment de l’ambition? Ou le stade n’est-il qu’une fumisterie sans nom pour nous faire patienter des jou(eu)rs soi-disant meilleurs ? Le maintien sera-t-il aussi aisé que Gasset et ses joueurs semblent le penser ?
Avant deux matchs capitaux, à vous de nous livrer votre avis