[MHSC 0-4 SDR] Vraiment indignes de Bruno Martini

Les Pailladins ont sombré comme jamais à la Mosson. Une fessée (4-0) qui est très inquiétante. Il ne faudra pas chercher des excuses, comme le huis-clos ou l’expulsion beaucoup trop rapide d’Hilton. Les Pailladins sont restés au vestiaire niveau engagement, solidarité et combativité. Une énorme déception, une de plus, pour une équipe qui ne met plus un pied devant l’autre depuis un mois. Le point pris à Monaco n’est qu’un leurre et le MHSC a intérêt à regarder rapidement derrière. Car à ne plus prendre de points à la Mosson et à être toujours aussi fébriles à l’extérieur, c’est le maintien auquel il faut penser. Uniquement le maintien.

C’était Halloween avant l’heure à la Mosson ! Les montpelliérains ont fait vivre un véritable cauchemar et un naufrage à tous les supporters derrière leur écran. Une prestation catastrophique et du rarement vu à domicile. Les joueurs qui peuvent s’estimer heureux qu’il n’y ait pas eu de public pour ce match car ils en auraient pris logiquement pour leur grade. Après le visage honteux affiché face à Nîmes, les pailladins n’ont pas trouvé meilleure idée que d’enchaîner en faisant un match encore plus horrible et au lieu de se racheter, ils creusent un peu plus dans leur médiocrité actuelle. L’impression affichée que cette équipe et ses joueurs ne retiennent rien des leçons des matchs précédents, l’impression qu’elle est incapable d’avoir une réaction digne et intelligente, et des questions qui se posent forcément concernant le management et les discours tenus en interne par Michel Der Zakarian et le club. Si il y a un moment où il faut hausser le ton c’est bien maintenant histoire de remettre quelques têtes à l’endroit. Difficile de remporter des matchs quand nous prenons un rouge au bout de 6 minutes de jeu avec un penalty ajouté, déstabilisant ainsi l’équipe pour le reste de la rencontre. Le MHSC fera même mieux avec une deuxième expulsion juste avant la mi-temps. Des exploits signés Vitorino Hilton pour le premier et qui doit rapidement se reprendre car c’est tout simplement incompréhensible vu son expérience, et Damien Le Tallec pour le deuxième qui plutôt que de parler de la Russie H24 ferait mieux de se concentrer sur son équipe et ses prestations sinon il pourra aller s’y exiler plus rapidement que prévu. Impossible d’être indulgent après une telle déroute non pas face à Paris, Lille, Lyon ou Marseille. Non, face à Reims, avant-dernier du championnat qui ne pouvait pas espérer mieux pour se relancer. Il faut dire que le MHSC est toujours une équipe idéale pour cela, si vous avez besoin de points, n’hésitez pas ! Montpellier vous propose son forfait : cartons rouges, penaltys, sans réaction, et sans oublier des joueurs « plots » spectateurs quand vous avez la balle. Avouez que cela a de quoi séduire. À croire aussi qu’une équipe de poussins retiendrait mieux les leçons des matchs précédents, ce n’est pas le cas pour nos joueurs qui ont écopé de 5 cartons rouge en 8 matchs dont 4 en première mi-temps parce que sinon c’est beaucoup moins drôle. La défense est à la rue à chaque action, le match à Monaco a fait illusion pendant une petite semaine mais nous retombons vite sur terre. Toujours aucun match bouclé sans encaisser de but. Impossible de parler d’autre chose car à 9 contre 11 il n’y a évidemment pas eu de jeu et rien n’est à analyser à part parler d’un naufrage collectif qui doit enfin faire prendre conscience au club de certaines choses ainsi qu’à Michel Der Zakarian. Car cela ressemble bien à une déroute dont il sera peut-être difficile de se relever. En quatre matchs, le MHSC a réussi de passer de l’espoir européen claironné dans la presse et les médias par le staff, les joueurs, le club à la réalité de joueurs visiblement dotés d’un mental de poulpe (et c’est pas gentil pour le poulpe) qui doivent regarder derrière et surtout jouer le maintien avant de penser à autre chose. Quand nous sommes aussi faibles face à des équipes qui jouent les derniers rôles, inutile d’espérer mieux. Ceci dit, même à dix puis à neuf contre onze, les pailladins sur la pelouse auraient au moins pu tenter des choses, montrer de la détermination dans les actions, être solides dans les duels, bref afficher un visage déterminé dans les impacts perdu pour perdu, mais non il n’y aura rien de tout cela dans ce match. Reims a eu le loisir de faire ce qu’il a voulu durant toute la rencontre sans être bougé à un seul moment. Si nous essayons de trouver une petite lueur, parlons de Arnaud Souquet qui a essayé par quelques éclairs de s’accrocher mais rien de bien transcendant non plus. Et parce qu’il faut déjà penser à l’après, Montpellier se déplacera à Saint-Étienne avec un effectif décimé grâce à ses exploits du jour. Nous ne savons plus quoi faire avec cette équipe, nous ne savons plus quoi penser, nous ne savons plus ce qu’il faut en attendre réellement. Quand nous ne sommes même pas capables de se sortir les doigts et se transcender dans un contexte d’hommage à Bruno Martini face à Reims, rappelons le, c’est à s’en désespérer et à se demander si ses hommes ont un égo ou un peu d’amour propre. Conséquences de cette débâcle à suivre, si toutefois le club et le staff, Michel Der Zakarian et Laurent Nicollin en tête, cherchent un minimum à ruer dans les brancards…

Et puisque il n’y a rien de plus à dire ou à analyser concernant le jeu et le déroulé de ce match, pas de résumé de la rencontre et des actions. Au classement, le MHSC est 11e et sort pour la première fois de la saison de son objectif (top 10) avec 11 points. Montpellier est à égalité de points avec Monaco et Metz, respectivement 10e et 9e et possède finalement seulement 5 points d’avance sur le premier relégable, puisqu’il faut visiblement commencer à regarder derrière… Le prochain match à Saint-Étienne risque d’être très compliqué avec les absents, l’objectif sera d’aller chercher au moins le point du match nul. Difficile d’espérer mieux mais on ne sait jamais, le MHSC peut surprendre dans le bon comme dans le très mauvais. Saint-Étienne qui est seulement à 1 point derrière et qui voudra forcément s’imposer à domicile pour passer devant les pailladins. À nous de les laisser derrière.