
MHSC 1-1 FCL : C’est largement insuffisant
Les Pailladins ne méritaient pas mieux. Menés au score avec encore un penalty concédé, les Montpelliérains ont eu le mérite d’égaliser par Mavididi à la demi-heure. Mais ils se sont arrêtés de jouer en seconde période et ont plutôt été proches de la défaite que de la victoire. Avec un but refusé pour les Merlus. Montpellier est loin ce soir de ses ambitions européennes et démontre malheureusement encore une fois, que les Héraultais n’y arrivent pas contre les formations mal classées. C’est très décevant, c’est très insuffisant. Ce n’est pas bon signe pour le sprint final.
Montpellier concède un match nul pitoyable à domicile face à Lorient, équipe qui lutte pour le maintien. Si certains pouvaient se cacher après le match face à Reims derrière la fameuse rengaine du point pris à l’extérieur, cette fois il faut bien dire les choses comme elles sont. Le MHSC confirme par sa prestation qu’il est incapable d’associer les discours d’avant-match aux actes sur le terrain. Ce qui était déjà perceptible à Reims s’est confirmé ce soir. L’équipe a manqué d’engagement, de volonté, de justesse technique et de rigueur dans les efforts pour aller chercher la victoire. L’objectif était de viser la cinquième place en empochant les trois points mais si les Pailladins n’en ont pas l’envie autant le dire tout de suite. C’est Lens qui profite de tout ça en s’envolant avec quatre points d’avance devant le MHSC. Les Montpelliérains ont commencé la rencontre de la plus mauvaise des manières en se faisant dominer par des Lorientais qui ont installé leur jeu rapidement. Puis, les hommes de Michel Der Zakarian sont retombés dans leurs travers en concédant un pénalty par Vitorino Hilton permettant aux visiteurs d’ouvrir le score. Il y a eu ensuite une réaction logique récompensée par l’égalisation de Stephy Mavidi mais comme si cela suffisait, les Pailladins ont petit à petit arrêté de jouer. Devant, il a manqué de la justesse dans les combinaisons et Elye Wahi cette fois titulaire n’a jamais pesé. Après la prestation de Petar Skuletic à Reims, Andy Delort n’a pas de soucis à se faire pour sa place et nous avons hâte qu’il revienne pour peut-être insuffler un esprit beaucoup plus guerrier et conquérant à ses camarades. Au milieu, Téji Savanier, Florent Mollet et Jordan Ferri n’ont clairement pas été à la hauteur de l’enjeu et ne semblaient pas vouloir faire les efforts nécessaires. Trop souvent, ils se sont contentés de regarder jouer leurs homologues adverses, de trottiner en attendant qu’il se passe quelque chose et se sont fait de trop nombreuses fois trouer facilement par des Lorientais qui ont pu porter le danger sur la défense sans être inquiétés. Dans le secteur offensif, les quelques bonnes passes ne peuvent pas effacer le déchet technique affiché et le manque de clairvoyance dans les actions à l’image d’un Téji Savanier qui a perdu bon nombre de ballons en s’enfonçant dans l’axe à la recherche d’un éventuel coup-franc. Même les coups de pied arrêtés ont mal été frappés. Le plus flagrant étant le manque terrible d’engagement dans les duels. Pas aidés par les milieux, mais pas aidés non plus par leur prestation catastrophique, les défenseurs ont encore fait montre de leurs manques et Jonas Omlin a dû réaliser une partie encore une fois pleine pour empêcher la défaite. En plus du penalty, Vitorino Hilton est clairement fautif sur une autre action lorsqu’un ballon envoyé en profondeur dans la surface peut tranquillement atteindre l’attaquant dans son dos. Ce dernier reprend la balle après le rebond pour tenter de tromper Jonas Omlin mais le gardien effectue une sortie de grande classe. Trop souvent, les Lorientais ont pu lancer leur attaquants dans le dos des arrières totalement dépassés. Et c’est un miracle si Montpellier ne concède pas de deuxième but car sur une récupération de Lorient en milieu de terrain après une énième tergiversation, l’attaquant est lancé en profondeur et trompe Jonas Omlin. Un but finalement refusé grâce à l’intervention de la VAR qui montre une faute sur Jordan Ferri lors de la récupération. La faute est bien là mais la perte de balle à ce moment et à cet endroit du terrain est inconcevable. Merci donc à la VAR, technologie qui a montré son importance. Michel Der Zakarian n’a cette fois encore pas été heureux dans ses choix et ceux-ci auraient même pu coûter cher à Montpellier. Il a choisi de passer à cinq derrière en seconde mi-temps en faisant entrer Pedro Mendes à la place d’Elye Wahi. Un choix surprenant qui n’a clairement pas payé avec un Pedro Mendes qui a été un danger public pour son équipe. À peine entré en jeu il a écopé d’un carton jaune logique en étant en retard dans son intervention et a perdu des ballons importants. Daniel Congré a été le moins pire dans l’histoire car les latéraux n’ont pas assez apporté offensivement et ont été eux aussi pris dans leur dos trop souvent. C’est finalement Jonas Omlin qui sort encore son épingle du jeu. Une équipe qui est tenue en échec et qui joue l’Europe se doit de mettre la pression sur le camp adverse pour pousser et forcer la décision. Il n’en a rien été pour Montpellier qui s’est créé très peu d’occasions en seconde mi-temps avec des mauvais choix et des passes approximatives. Une rencontre qui ressemble au discours de Jordan Ferri en fin de match. Un discours incompréhensible de suffisance et de satisfaction d’un résultat qui est clairement un échec. Il a tout de même trouvé le moyen de dire que les concurrents directs n’ont finalement pas trop avancé non plus sauf Lens donc que le match nul n’était pas si grave et qu’il fallait voir le côté positif. Un discours inquiétant car si tous les joueurs sont dans cet état d’esprit et se satisfont de prestations comme celle de ce soir, il faudrait arrêter de l’ouvrir en conférence de presse et de parler d’Europe. Non Jordan, un match nul face à Lorient à domicile et face à Reims avant ce sont clairement quatre points de perdus ! Il est temps de ruer un peu dans les brancards et de bouger les troupes s’ils ne comprennent pas eux-mêmes les enjeux. Se contenter seulement de ça est affligeant… Cap sur la coupe de France désormais avec une qualification attendue face à Alès. Puis il faudra ensuite aller de nouveau dans le Gard à Nîmes pour le derby. Là aussi, inutile de dire que la victoire n’est pas une option. Les Pailladins doivent pour cela sérieusement changer d’attitude et porter un peu leurs couilles en remettant de l’exigence dans ce qu’ils font. À Michel Der Zakarian de trouver les mots, mais lui aussi inquiète par ses décisions. Celle de passer à cinq derrière dans ce match, ce qui n’a en rien amélioré la défense, en enlevant un avant-centre alors que l’objectif est d’aller chercher les trois points restera un mystère dont lui seul a le secret.
65 Commentaires