Bougez-vous le cul !

La Paillade est un club qui, malgré des moyens souvent limités, a su marquer l’histoire du football français avec des moments de gloire comme la Coupe de France en 1990 et le titre de champion de France en 2012. Pour autant, supporter Montpellier, c’est surtout accepter d’aimer un club qui ne fait pas partie des « gros » de la Ligue 1, mais qui, malgré cela, a su se battre, exister, et parfois même surprendre.

Le MHSC est ce club moyen de Ligue 1. Ce statut est à la fois une bénédiction et une malédiction. Une bénédiction parce qu’il y a toujours cet espoir de se maintenir et d’aller chercher des exploits contre les plus grands, mais aussi une malédiction parce que cette position fragile signifie qu’une mauvaise série peut vite transformer la lutte pour le maintien en un cauchemar.

Et ce cauchemar semble se matérialiser cette saison. La défaite 0-5 à domicile contre l’Olympique de Marseille est un coup de massue, un choc pour les supporters. Déjà par l’ampleur du score mais surtout par la manière. Ce soir-là, Montpellier est apparu sans âme, sans résistance, complètement dominé, presque résigné. C’est là que le malaise commence à prendre racine. Car si les supporters de toujours sont prêts à accepter les difficultés, les périodes de doute, ce qu’ils ne peuvent tolérer, c’est de voir leur équipe abandonner le combat. Le MHSC a souvent montré des signes de résilience. Mais cette saison, l’équipe semble sombrer dans l’apathie.

Contre Marseille, un lien entre les joueurs et les supporters s’est brisé. Pour le moment, tout semble pointer vers une descente en Ligue 2. L’histoire du MHSC, c’est celle d’un club qui soi-disant ne lâche rien. Messieurs, il est l’heure de se bouger.