En 2009, Loulou avait été très positif et ambitieux

Il avait même surpris son monde. Avec un René Girard revanchard mais néophyte à la barre, un recrutement de grognard (Pitau, Jeunechamp, Spahic entre autres), notre président avait alors des ambitions élevées: “Finir dans les dix premiers.” Des paroles en l’air diront certains mais des propos qui ont donné le ton à une splendide saison et une qualification pour l’Europa League. Une énorme performance pour une formation venant à peine de remonter de Ligue 2. L’impression laissée par ses propos hier: un président usé, fatigué qui nous ressort toujours cette même rengaine au lieu de se projeter vers la construction d’un nouveau stade et qui devrait reconnaître que Montpellier n’a jamais eu (même lors de la montée en 88 ou de la Coupe d’Europe en 91 ou du titre en 2012) un public fidèle qui remplissait une enceinte à chaque match.

Louis Nicollin avait eu l’intelligence en mai de souligner l’importance du public dans les rencontres couperets (comme face à Lorient pour la première victoire de la saison) et son intelligence (absence de sifflets à l’encontre de Courbis et mépris total). Il n’avait qu’à se mettre derrière son fils et son entraîneur (qui annoncent cinq matchs amicaux et une vraie préparation) et essayait de faire avancer le bateau dans le même que tout le monde. Mais il est incorrigible et souhaite toujours prendre la lumière en sortant une saucisse et une grossièreté. Des propos qui deviennent lassants et qui n’inciteront pas en tout cas les gens à se déplacer à la Mosson.