“Il n’existe que deux choses infinies, l’univers et la bêtise humaine… mais pour l’univers je n’ai pas de certitude absolue.” (Albert Einstein)

Nul ne connaît à cette heure les motivations qui ont poussé un ou des individus à mettre des charges explosives sur le bus du Borussia Dortmund. Un blessé léger, un match reporté et un vent de panique évité avec l’évacuation dans le calme des dizaines de milliers de spectateurs présents alors au stade. Supporters qui reviendront massivement dès aujourd’hui pour assister à ce 1/4 de finale tant attendu.

Nous ne ferons pas encore de comparaison avec les attentats du Stade de France et les kamikazes qui se sont faits sauter devant l’enceinte pendant France – Allemagne. Mais dans une période très troublée (attentats beaucoup plus meurtriers en Egypte, en Suède ou à Londres), les extrémistes ou terroristes tentent de prendre notre monde civilisée en otage. Et le foot sport universel, multiculturel et populaire est forcément une des cibles privilégiées.

Le sport reprendra ses droits dès aujourd’hui et le match se déroulera dans un contexte particulier. Une situation qui rappelle le Drame du Heysel où avant la finale de la Coupe des Clubs Champions 85 (Juventus – Liverpool) des hooligans anglais ont semé un vent de panique dans une tribune et causé la mort de 39 supporters italiens. La finale se disputant quand même pour éviter encore d’autres heurts avec une coupe remise dans les vestiaires à Michel Platini. On aura en mémoire aussi la finale de la Coupe des Coupes 1992 entre Monaco et le Werder Brême programmée et maintenue le lendemain de la Catastrophe de Furiani. Un match baclé par les Monégasques dans un contexte très pesant et une défaite (2-0) sans aucune importance au regard des morts de la veille.

Une rencontre ce mardi qui devait être une fête et qui se disputera, on l’espère, sans aucun autre incident. Les Allemands pouvant descendre cette fois-ci sans dommage de leur bus. Un même bus qui sept ans auparavant servait de refuge à une vingtaine de grévistes millionnaires une après-midi de juin en Afrique de Sud. Un symbole là-aussi que la bêtise peut être sans borne.