[Formation] Est-ce si dur de former de bons gardiens ?

Bertaud, Ligali, Bertaud, Ligali. Ne cherchez pas plus loin, vous ne retrouverez pas trace d’un gardien formé à Montpellier après 2010, qui a évolué quelques matchs en Ligue 1. Car si la décennie 2000 a été plutôt riche avec les Carrasso, Viviani, Jourdren et Pionnier et l’éclosion des 90 comme Riou, Vercoutre, depuis de nombreuses saisons, il semble y avoir un gros problème dans la détection ou la formation de ces derniers remparts. A tel point que les Pailladins testent aujourd’hui des jeunes gardiens d’autres centres de formation.

Difficile de savoir pourquoi, le centre de formation n’y arrive vraiment pas à ce poste. Impossible d’incriminer Francis De Taddeo dont on pourra cueillir les fruits de son travail dans deux ou trois ans. Mais ce n’est pas le fruit du hasard, Montpellier ne sait plus former correctement des gardiens qui aujourd’hui sont des joueurs clés des mercatos avec des montants pouvant atteindre des sommes inégalées, alors qu’un gardien était souvent auparavant le parent pauvre des transferts.

Attendons déjà que Dimitry Bertaud trouve un nouveau point de chute et s’installe durablement dans un club de Ligue 2 s’il le peut, pour connaître son véritable potentiel. Nous avons toujours des doutes à son encontre. Espérons que la formation et ses différents scouts arrivent à dénicher les meilleurs éléments possibles. On sent une volonté de relocaliser la détection de pépites et d’aller chercher les meilleur joueurs dans les clubs de la région. Parce que, par exemple, Montpellier a loupé un gardien niveau Ligue 1 comme Alban Lafont qui a joué à Lattes. Ou plutôt que loupé, lui avait préféré Dimitry Bertaud puisque de la même génération.

Une grosse amélioration est indispensable dans ce secteurs comme dans celui de l’apprentissage mais aussi dans l’appréhension mentale des rencontres. Ligali a fait un super match de Ligue des Champions, mais n’a réussi à s’installer comme une gardien numéro un de Ligue 1, malgré la confiance de Courbis pendant quelques rencontres. Bertaud n’a jamais eu le temps pour s’acclimater mais n’a jamais donné non plus, l’impression d’être un numéro 1 en puissance. Pourtant tous les deux considérés comme de beaux espoirs de Grammont.

Pour autant, de grands espoirs reposent sur Vincenzo Cozzella, arrivé d’Italie lors de l’été 2018 et qui devrait être amené à garder plus régulièrement les cages de la réserve la saison prochaine. Comme sur Djemoui Malek, surclassé la saison dernière à plusieurs reprises en U19 et sélectionné également en équipe de France.