
[Hantz/Gasset] Boudebouz : “Le discours est différent”
Après le match catastrophique face à Toulouse, un débat est revenu, celui impliquant Frédéric Hantz : “Etait-ce réellement de sa faute”, a-t-on demandé. Mais est-ce réellement la bonne question ? Si l’ancien coach pailladin ne doit pas porter l’entière responsabilité des prestations montpelliéraines sur ses épaules il n’est pour autant pas totalement irréprochable et doit y prendre sa part. Interrogé par Midi Libre le 4 mars, Ryad Boudebouz répondait à la question : “Qu’est ce que vous a apporté Gasset que n’avait pas Hantz ?“.
Et voici ce qu’il disait : “Le coach Hantz me donnait déjà les clefs du jeu mais aujourd’hui le discours est différent. Jean-Louis Gasset veut absolument qu’on joue au ballon. Avec un joueur comme Sessègnon en milieu qui te met toujours dans de bonnes dispositions. C’est ça le foot. Il faut s’inspirer des grandes équipes. On a les joueurs techniques au milieu pour jouer et quand toute l’équipe a cette philosophie-là, c’est génial. Jouer, ne pas reculer, aller chercher l’adversaire quand on n’a pas le ballon, j’aime ce football-là”
Il faut donc croire que le discours et la philosophie de jeu a bien changé avec l’arrivée de Jean-Louis Gasset aux manettes en plus des nouvelles recrues. Les mots de Ryad Boudebouz laissent percevoir qu’il y avait une réelle cassure entre le discours de Frédéric Hantz et les joueurs. Avec Gasset, ce n’est pas le cas, mais ça ne garanti pas les résultats non plus… Alors pourquoi une chute si brutale des performances ? C’est toute la question. Aujourd’hui, les discours ne suffisent plus, il faut simplement des points !
Autre différence, peut-être à noter, c’est le discours apparemment musclé qu’a livré Jean-Louis Gasset à ses joueurs toute la semaine, ce que nous n’avons pas vu sous Frédéric Hantz :
«La semaine a été tendue, j’ai fait savoir aux joueurs que si on continuait comme ça, on n’y arriverait pas, a ainsi affirmé le technicien en conférence de presse. Le négatif de Toulouse (0-1), c’est ce manque de révolte en deuxième mi-temps. A la mi-temps, j’ai vu des joueurs têtes basses. La reprise de seconde mi-temps a été insipide, on a été apathiques. On a eu un semblant de courage vers la fin.»
«Il nous est proposé deux équipes qui sont en-dessous de nous : Caen et surtout Lorient. Maintenant, il va falloir les hommes, a enchaîné Gasset. Il va falloir ajouter des qualités d’agressivité et d’orgueil qu’on ne montre même pas à La Mosson. C’est ce qui m’ennuie et c’est pour ça que le ton est un peu monté.» Des propos rapportés par L’Equipe.
Si le discours peut satisfaire, nous attendons maintenant de voir les mots se caractériser en actes sur le terrain de la part des joueurs. Au-delà de ça, certains choix du coach pailladin peuvent et pourront toujours être discutés et remis en cause. Néanmoins, par ses déclarations, il montre qu’il ne se satisfait en aucune manière de la situation dans laquelle est l’équipe et de cette bien triste 15e place au classement.
Pour conclure, et il faut aussi le dire, l’opposition Hantz/Nicollin a été surtout, encore une fois, l’occasion pour de nombreux supporters de faire le procès du président qui n’est pas, lui non plus, exempt de tout reproche. Plus que de se positionner POUR et défendre Frédéric Hantz, c’était et c’est encore pour certains l’occasion de se positionner CONTRE Louis Nicollin. A juste titre parfois et de manière exagérée de temps en temps, aussi… Un éternel recommencement. Il ne faudrait simplement pas que Jean-Louis Gasset paye les pots cassés de cette histoire.
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