
[MDZ] Les impressions de sa conf d’intronisation
Regarder les 16 minutes de la conférence de presse de Michel Der Zakarian ne permet pas d’apprendre plus de choses que les médias ont déjà relayées. Mais elles donnent déjà des tendances sur les mois à venir et sur le profil médiatique du futur coach. Hantz avait été très brillant à l’oral, démontrant déjà une grande motivation et une idée du projet à réaliser. Trois jours plus tard il s’imposait (4-0) à Ajaccio et lançait parfaitement l’opération maintien. Gasset, arrivé lui en urgence, inquiétait de par son état, sa fatigue palpable. Il venait rendre service à la famille Nicollin mais on ne savait pas réellement s’il en était capable. Le maintien obtenu grâce aux recrues de janvier, même avec un bilan comptable déplorable, est synonyme de mission réussie.
Der Zakarian, lui, est beaucoup plus sur la réserve. Il est devant une page blanche et a répondu à toutes les questions de la presse de manière assez lapidaire, parfois avec des simples oui ou non, Laurent Nicollin venant à son secours en étayant ses propos. On est loin des cinq minutes de tirade par question de Rolland Courbis qui tournait autour du pot, sans jamais rentrer dans le vif du sujet. Des conférences de presse beaucoup trop théâtrales où l’on apprenait au final pas grand chose. Der Zakarian apparaît beaucoup plus timide. De retour à Grammont après avoir pris son envol comme entraîneur à Nantes et à Reims, il va devoir prendre ses marques à tous les niveaux. Rebâtir une équipe compétitive, et apprendre à connaître les médias locaux.
Apprendre aussi à travailler avec Laurent Nicollin qui est de plus en plus méprisant envers certaines questions des journalistes. A la question sur l’indemnité du transfert de Der Zakarian versée à Reims, il répond sèchement: “ça ne vous regarde pas.” Pourquoi avoir fait signer Michel trois ans?” il répond avec dédain “Et pourquoi pas quatre? et pourquoi pas deux? Parce qu’il y a un contrat de trois ans. On veut montrer un signe fort de travailler dans la continuité.”
Autre moment assez tendu à l’évocation de Geoffrey Jourdren “S’il peut trouver autre chose ailleurs, ça sera mieux pour lui. Il ne sera pas dans l’effectif la saison prochaine. Je parle physiquement parce que sinon il est sous contrat et il touchera son salaire tous les mois. Il ne reprendra pas avec le groupe à la reprise.” Et quand Davy Gounel évoque une éventuelle résiliation, il monte en température: “je pense que je parle français, si on parlait d’une résiliation, je t’aurais dit qu’il est résilié.”
Alors entre un entraîneur qui doit prendre ses marques et qui n’avait trop envie de s’éterniser et un président délégué toujours aussi peu à l’aise devant les micros et qui doit réellement apprendre quelques notions de base de communication, la conférence de presse tourne rapidement court. Rendez-vous fin juin au début de l’entraînement pour retrouver un entraîneur au top de sa forme après une saison éprouvante à Reims et un président un peu moins tendu. Et retrouver des gens plus souriants et plus convaincants sur la réussite de la saison à venir.
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