[VU DU CAILLOU #12] Montpellier «Puissance IV»

Qu’est ce que j’ai pu adorer, ce jeu de «puissance IV», quand j’étais petit. Il fallait aligner 4 pions, jaunes ou rouges, sans que l’adversaire ne puisse vous contrer. C’est aux mêmes règles que sont confrontés, nos joueurs, après le chef d’œuvre de mardi contre le PSG, pour cette fin de saison palpitante. Ils viennent d’aligner 3 victoires. Il n’en reste plus que IV! Dont deux à l’extérieur, chez les verts et à Marseille. Pourtant, la plus difficile à obtenir, sûrement, semble celle de dimanche contre Amiens. En effet, après ce succulent succès contre Paris, il va falloir retrouver la rigueur de la ligue 1 face à une équipe jouant le maintien.

Mais nos joueurs semblent confiants en leurs possibilités du moment. Ils en causaient avant même le match contre Paris, convaincus de pouvoir battre les Parisiens. Maintenant qu’ils les ont vaincus, ils peuvent prétendre à remporter leur partie de «PUISSANCE IV» et de coiffer les verts pour la quatrième place.

Cependant, avant de se projeter sur cette partie de «PUISSANCE IV», je m’alloue un petit plaisir personnel, celui de revenir sur cet incroyable succès face à l’ogre Qatari. Vu du caillou, devant ma télévision, cette bataille remportée par le Montpellier «ce héros» s’avère une victoire idéologique! Il ne faut pas se tromper. Il se dégage quelque chose de fort! De politique! Politique dans le bons sens, celui de la vie de la cité, d’exemple à suivre ou au contraire à ne pas suivre, d’égalité de traitement. Là, je dérive un peu loin, mais je vais tenter de me faire comprendre.

Vu du caillou, devant canal+

Dès la prise d’antenne, je suis étourdi de voir Pierre Ménès commenter ce match. Sa haine de notre club n’est pas nouvelle. Je ne souhaite pas revenir, sur son traumatisme, lors de notre dernière accession en ligue1, contre ces chouchous alsaciens. Lui, devrait consulter d’urgence, mais bon, chacun fait ce qu’il désire avec sa santé mentale. C’est son problème! Par contre, comment canal + peut polluer nos oreilles Pailladines de ces commentaires de supporters parisiens? D’ailleurs, son acolyte, David Bergé, il n’est pas mal aussi. Les deux auraient pu se vêtir du maillot du PSG, ça n’aurait pas dénoté. C’est quand même dingue de ressentir cette inégalité de traitement sur une chaîne que l’on paye! C’est du masochisme contraint!

Ménès n’a céssé de répéter que Montpellier faisait un mauvais match avec un pressing «molasson». C’est bizarre, toutes ces occasions de but du MHSC, vues de cet analyste, «comme si La Paillade n’ existait pas, elle est passée à côté de moi, sans un regard, reine des débats» (Merci à Khaled pour cet arrangement musical)

J’aurais pu noté plusieurs dialogues à couper le souffle. Mais il y en a eu trop! C’était un festival. Une fois de plus, «les Parisiens parlent aux Parisiens». Mais j’ai quand même enregistré deux moments révélateurs de ce que j’appelle cette «guerre idéologique».

Nous n’avons pas les mêmes valeurs

La fameuse 74 ème minute est passée complètement inaperçue à l’antenne. Pas un seul commentaire. Pire, au tout début du moment de communion, Mollet se crée une occase et force Buffon à se coucher. Les deux parlent totalement d’autre chose, «Comme si La Paillade n’ existait pas, elle est passée à côté de moi, sans un regard, reine des débats» (Merci encore à Khaled pour ce court passage musical). 

Une minute où tout un stade chante «Loulou» et deux petits présentateurs venant d’une planète obscure ne le relèvent pas. Pour eux, c’est peut-être pas le bon exemple? Rendre hommage à un président, à chaque match, peu importe le score, ça vaut pas grand chose sur la planète canal. C’est vrai, le bon exemple, c’est celui du PSG. Mieux vaut donner 375000 euros par mois de prime d’éthique à Neymar. Pour l’obtenir, il doit entre autre saluer les supporters à la fin de chaque match. Ce bonus existe pour tous les joueurs du PSG, la plus petite étant de 33000 euros. Consternant!

Pour moi, il n’y a aucun doute, la 74ème minute c’est l’exemple à suivre et à mettre en valeur. Et ces primes scandaleuses, si on se prétend journaliste, on se doit de les dénoncer.

Moi je dis que rien que pour ça, je me fais un petit plaisir personnel: «Paris,Paris, on t’encule!». D’ailleurs, est ce que ce savoureux chant a bien raisonné dans le stade? Je crois l’avoir entendu une fois, mais pas plus. Si quelqu’un peut me renseigner sur ça, car j’y tiens vraiment à ce refrain. Je l’affectionne particulièrement.

Une fois de plus, je radote, mais je suis fier de mon camp dans cette «guerre idéologique». Je suis plus Aguilar que Neymar, je suis plus Camara que Di maria. Je suis plus Nicollin que Nasser et je pourrais écrire 10 pages comme ça. SERSOU, c’est bien meilleur que Ménès! Pourquoi canal se permet de mettre au commentaire, dans notre stade, quelqu’un qui nous déteste et qui bade le PSG? Moi je demande une interdiction administrative de Mosson pour ce type. En même temps, la fin de match va être jouissive, avec les cris de détresse de Ménès, dignes des plus belles paroles de Daniel Balavoine.

Je me raccroche à la vie 
Je me saoule avec le bruit 
Des corps qui m’entourent 
Comme des lianes nouées de tresses 
Sans comprendre la détresse 
Des mots que j’envoie 

Tous les cris les S.O.S. 
Partent dans les airs  .

Ici, c’est La Paillade

À la 85ème minute, l’analyste bourré d’impartialité se dévoile carrément. Le but de Souley, «le magnifique», échappe à la réalisation qui ne voit pas venir le coup magique de Skhiri. On entend alors comme un cri d’effroi de ce journaliste immonde, «C’est pas possible…», comme s’il vivait un moment tragique. Je comprends tout de suite que c’est de bon augure et écoute la clameur du stade. L’image revient et pendant qu’on revoit le but, j’entends encore brailler Ménès,«C’est pas possible, c’est pas possible…». J’ai vraiment l’impression qu’il pleure et je lui réponds du fond du cœur, même s’il ne peut pas m’entendre, «Mais si c’est possible, ici c’est La Paillade!»

Ici c’est La Paillade, c’est La Paillade, c’est La Paillade…

Objectif Quatre

Voilà! On s’est payé le PSG! Je me suis payé Ménès. C’est un immense bonheur. Merci pour ce moment. J’imagine que pour ceux qui étaient au stade, c’était fantastique.

Maintenant, il reste la partie de «puissance IV». Il faut tous y croire car nôtre équipe a retrouvé la dynamique. J’espère que le stade sera bien garni, dimanche, pour les encourager. Pour remporter notre pari, les verts doivent perdre des points en route. Je vois bien Monaco réussir un résultat contre Saint-Étienne, afin d’assurer leur maintien.

Ensuite, ce sera le déplacement, le vendredi 10 mai, dans le Forez, pour un match de folie. Je veux le vivre! Les joueurs veulent le vivre! Nous allons le vivre! Le stade Geoffroy-Guichard s’avère une terre hostile pour nôtre équipe. Mais cette saison, nous avons battu nombre de «bêtes noires». Plus rien ne nous fait peur! Notre équipe du Montpellier Hérault peut réussir. C’est un sacré challenge qui commence dès Dimanche contre Amiens.

Allez Paillade !

Stéphane Castieau