Frédéric Hantz dans le Club Sers

Frédéric Hantz était dans le Club Sers ce lundi. L’entraîneur pailladin est revenu sur la mauvaise passe actuelle, ses choix tactiques et l’absence de Casimir Ninga et surtout les remèdes pour se maintenir. Il appelle à la mobilisation générale.

Pourquoi la trêve arrive au bon moment?

La défaite contre St Etienne a fait mal. Par rapport à ses deux derniers résultats, on est dans le groupe de ceux qui vont jouer pour le maintien. Cette trêve va nous permettre de retravailler tactiquement, physiquement avec des échéances pour jouer le maintien. Avant la défaite de Nice, tout le monde était plein d’espoirs, cette défaite nous a fait mal. On a perdu à Saint Etienne et il nous reste deux matchs à gagner pour bien finir la saison.  On perd à St Etienne sur le dernier quart d’heure. Je suis déçu parce que cette équipe de St Etienne était largement prenable. La sortie de Roussillon nous a fait beaucoup de mal et Ramy a eu du mal à tenir le poste. Cette équipe de Saint Etienne est restée constante, même si elle a été très moyenne et nous avons manqué trop de choses sur le plan offensif, ça fait trois matchs qu’on ne marque pas. Il faut se mettre dans la position dans laquelle nous étions quand je suis arrivé. Nous étions relégables et il faut plus de justesse sur le plan défensif. Aller plus vite sur l’avant.

Quels sont les clés du maintien?

Je prends mieux la mesure du groupe et il y a des choses qui vont être mises en œuvre pour l’objectif maintien. On doit être dans le profil de l’équipe challenger qui joue le maintien et pas celle de l’équipe qui veut faire le jeu. On doit être une équipe qui défend bien ensemble. Qui se projette très vite vers l’avant. Je ne vais pas hausser le ton parce que le groupe est réceptif. Quand on a eu 36 points après le nul contre Paris, on a tous eu au fond de nous mêmes le sentiment qu’on pouvait toucher la 12ème place, et qu’on pouvait finir dans les dix premiers. Et on a les moyens de le faire. Par rapport à la saison qui est vécue, on est là où on est. Il faut être très rigoureux dans nos règles de vie, dans ce que veut faire. La défaite à St Etienne est aussi ma défaite, je la prends pour moi et je dois analyser tout ça. Je connais le cap pour être meilleur. On joue Guingamp, un concurrent direct puis Lyon et Nantes qui jouent le haut de tableau, ça ne sera pas facile. Il faut qu’on soit guerriers. Il faut trouver la bonne formule.

Pourquoi Ninga ne joue pratiquement plus?

Casimir a le parcours normal d’un joueur de talent qui vient d’Afrique. Il est arrivé, il était insouciant et il a explosé. Après les vacances, il est rentré du pays, il découvre la France, et c’est dur pour lui, loin de sa famille. C’est dur sur le plan psychologique pour lui. C’est un garçon qui sera un grand joueur, sérieux, à l’écoute. Il a des blocages normaux par rapport à un joueur d’Afrique qui découvre la France pour sa première année. Alors, ça se règlera mais sûrement la saison prochaine. Alors peut-être que Casimir réalise trois ou quatre exploits d’ici la fin de la saison. Mais je pense qu’il aura une fin de saison difficile. Il faut s’appuyer sur des joueurs d’expérience et aligner une attaque qui sera plus efficace et qui gagnera en automatismes. Le match de Nice nous a fait mal parce que chaque attaquant pouvait marquer un but. Et les quinze jours sont importants pour travailler sur un nouveau cycle avec le match de Guingamp.

Es-tu obligé de faire jouer un peu Morgan Sanson pour qu’il retrouve sa forme et pour essayer de le vendre?

Dans tous les clubs où je suis passé, je sais qu’il faut valoriser les bons joueurs. Maintenant je n’ai reçu aucune consigne de la direction. Personne ne m’a dit il faut faire jouer Morgan ou Casimir parce qu’ils ont un potentiel de vente. J’explique mes choix et on discute ensemble et l’objectif numéro un c’est le maintien. Personne ne me reprochera de ne pas faire Sanson ou Ninga si je maintiens le club. J’ai fait rentrer Morgan à St Etienne parce que j’estime qu’il peut nous apporter quelque chose. A tort ou à raison, peu importe. Et Morgan peut nous apporter quelque chose sur la fin de saison. Il faut qu’il joue des bouts de matchs pour qu’il retrouve la capacité athlétique à enchaîner les rencontres. Quand on est entraîneur de Montpellier, on sait qu’il faut valoriser les actifs, mais l’objectif c’est de former l’équipe pour prendre les points et monter en Ligue 1.

Faut-il réduire le groupe pour mieux affronter la fin de saison?

Le nombre de professionnels est trop important par rapport à mes habitudes de fonctionnement. Mais pas que par rapport à moi. Paris Saint Germain n’a que 23 professionnels. Le groupe est trop important, il y a des choses qui ont été faites mais moi je m’adapte. Il y a des aspects règlementaires. J’aimerai réduire le groupe mais les joueurs pros doivent avoir accès aux vestiaires. Mes séances c’est 20 joueurs de champ et trois gardiens. Il faut que j’optimise les ressources et faire avec ce que l’on a. Il y a des joueurs déçus qui ne jouent pas, mais ça c’est le lot des équipes qui ont des groupes importants et je dois m’adapter.