Interview de Frédéric Hantz – 1ère partie

Frédéric Hantz nous a accordé ce vendredi un entretien d’une demi-heure. Nous avons pu lui poser toutes les questions souhaitées autour du club et de l’opération maintien qui reste son unique objectif pour les deux mois à venir. Première partie de l’interview aujourd’hui. En le remerciant pour sa grande écoute et sa grande simplicité.

 

Frédéric, vous êtes là depuis bientôt deux mois et est-ce que vous avez déjà les grandes lignes d’un projet pour la saison prochaine ou les saisons à venir?

L’objectif c’est de rester en Ligue 1. Nous n’avons que trois points d’avance sur le premier relégable. Il reste sept matchs. C’est important que toutes les énergies soient mises par rapport à ce maintien. Les discussions par rapport à la saison prochaine, surtout si on reste en Ligue 1, on aura assez de temps pour les mener. Le championnat finit le 14 mai et reprend le 12 août. Il y a déjà beaucoup de joueurs sous contrat et le chantier ne sera pas énorme. Les recruteurs ont des propositions à faire mais l’essentiel est de se concentrer sur la fin de saison.

Seriez-vous l’entraîneur du MHSC en cas de descente en Ligue 2?

On rentre dans la partie contractuelle. Moi je me suis engagé pour cette fin de saison plus une année supplémentaire. Donc, oui je serai entraîneur quoiqu’il arrive. Je ne suis que dans un objectif d’être en Ligue 1 l’an prochain avec le Montpellier Hérault.

Comment peut-on préparer une saison suivante alors qu’il y a une telle incertitude sportive?

Très sincèrement, je ne suis que sur la fin de saison. Si nous sommes en Ligue 1, on arrivera à bien préparer la saison prochaine. Si nous étions aujourd’hui avec 44 points en 10ème position, on pourrait en parler. Mais il est important que le staff, les dirigeants, les joueurs, les supporters soient impliqués dans l’objectif maintien. Le mois d’avril sera déterminant avec cinq rencontres de prévues. Je pense qu’on a les moyens d’être sauvés fin avril. Soyons très concentrés sur ce mois pour ne pas mettre toutes les énergies ailleurs.

Est-ce que l’opération maintien du MHSC passe par une stratégie plus défensive?

Il y a des bons exemples à l’extérieur avec les matchs que nous avons gagné. Sans avoir forcément la possession, il faut que nous soyons tous concernés par les tâches défensives en étant plus simples offensivement. A Saint Etienne, il y a eu de la possession mais de la possession stérile. Je pense que nous devons retrouver de la simplicité sur le plan offensif. Ce n’est pas tous derrière mais il faut mettre plus de rapidité dans les phases de transition. Aller plus vite toucher nos attaquants. On n’a pas joué assez simple contre Nice et Saint Etienne. On va travailler la semaine prochaine à ce niveau pour préparer le match de Guingamp.

Les joueurs ont-ils cru que le maintien était acquis après le nul à Paris, faut-il remobiliser le groupe en se recentrant sur des vertus essentielles?

Après le match de Paris, on avait dit que les matchs de Nice et St Etienne fixeraient les objectifs de fin de saison. On aurait pu prendre six points mais on en a pris zéro. Maintenant nous ne sommes pas relégables, on a trois points sur deux équipes. La situation n’est pas détériorée. Y a pas besoin d’en parler aux joueurs. Après la défaite à St Etienne, il faut se remettre dans une disposition maintien. Il ne faut pas avoir peur mais être craintifs. Nous sommes dans une semaine particulière parce que je n’ai pas les six internationaux. On n’a pas tout le groupe. On est dans une semaine où on remet à flot athlétiquement. On est allé marcher pour que l’état d’esprit perdure. Dès le début de semaine on va commencer à préparer Guingamp. Jusqu’à la fin de la saison, on va tous travailler ensemble plus qu’il n’y a plus de matchs internationaux. Et mentalement, tout le monde s’est mis en tête qu’attention, il fallait retrouver de la simplicité et de l’efficacité. Sur les trois derniers matchs, on n’a pas marqué de but et on n’en a pris cinq sur les deux derniers.

Olivier Guégan disait que Reims avait une équipe pour jouer le maintien qui se battait chaque saison pour le maintien? Est-ce que Montpellier a une équipe bâtie pour jouer le maintien?

La saison montpelliéraine est particulière. Tu ne t’entends pas à faire un seul nul sur les sept premiers matchs. Après il y a eu une bonne série puis des résultats moins bons, puis une autre bonne série et là deux défaites. Jouer le maintien ça veut dire gagner certains matchs et laisser trois équipes derrière soi. Il y a des aspects psychologiques mais il y a aussi une qualité de jeu. On pourrait répondre à l’affirmation de Guégan en disant que ça use de jouer le maintien chaque année. On verra quelle sera l’issue de la saison. On verra mentalement comment on sera prêt. Et le groupe montpelliérain est aussi prêt mentalement qu’Ajaccio, Reims ou Guingamp. Jouer le maintien c’est faire tout ce que demande un match de Ligue 1, c’est d’être présent défensivement, efficace offensivement. Sur les deux derniers matchs, on a manqué de réussite contre Nice. Même si on a perdu contre Nice, il y a des choses à garder. St Etienne c’est une déception. Et les enseignements que l’on peut tirer c’est qu’il faut aller plus vite offensivement quand on a le ballon.

L’équipe qui doit jouer le maintien, ce n’est donc pas le stéréotype de l’équipe rugueuse?

Ce ne peut pas être que ça. On parle de Reims. Ils ont reçu Guingamp, ils ont dominé et ils ont perdu. Ils ont fait un match engagé mais ils l’ont perdu. Ils l’ont perdu sur leurs choix de jeu, dans la réussite offensive. Dans ce qu’ils ont fait tactiquement. Ils ont changé en cours de match. Passer de cinq derrière à quatre. Ce n’est pas que mental. Pour gagner ces matchs-là, il faut être prêts mentalement mais il faut avoir de la confiance en ce qu’on fait. Il faut que l’équipe soit fraîche et dynamique. Que les joueurs aient envie de jouer les uns pour les autres.

Comment analysez-vous l’inconstance de l’équipe depuis le début de l’année?

On a perdu contre Nice et St Etienne. Et on ne gagne pas contre Paris. Ce sont des adversaires de haut niveau. Il faut tout lire. On a gagné contre Ajaccio, Angers, Toulouse. On a battu Lille qui a fait peut-être son moins bon match de 2016. Mais on a fait ce qu’il fallait. Dans l’analyse il faut tout lire. Ce qu’on a fait. On est capable de battre des équipes de haut de tableau, mais on n’a pas été assez régulier sur la longueur. On doit être capable de battre des équipes de notre niveau. Y a la qualité de ce que tu fais et la qualité de l’adversaire. On perd contre Nice qui a fait son meilleur match sur les deux derniers mois et ça compte dans l’analyse.

On a parfois l’impression que les matchs se jouent sur des détails?

Je ne crois pas que ça se joue sur des détails. Mais des détails accumulés. La saison de Montpellier est difficile parce que l’entame est difficile. Ce qui génère une inquiétude générale dans le club et les joueurs. Les joueurs ont beaucoup été bougés parce que l’équilibre n’a pas été trouvé. C’est du aussi un effectif très important en nombre. Il y a des lignes où il y a beaucoup de joueurs d’autres il y a moins de concurrence. Mais en fin de saison, on fera l’analyse pour améliorer ce qui a été fait et avoir une saison plus constante. Mais avant cela il faut vivre les matchs les uns après les autres. Et il y aura des déceptions sur les sept derniers matchs. Et il faut vraiment qu’on s’inspire ce qu’on a fait de bien pour pouvoir le reproduire.

 

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