Un conseiller en com pour l’an prochain?

C’est tout ce qu’on souhaiterait tant la semaine écoulée a été encore riche en fèves niveau communication. Difficile en effet de faire pire alors que rappelons-le, le maintien du club n’est pas assuré.

Entre les atermoiements de Jean-Louis Gasset, la rumeur Michel Der Zakarian, et les propos de Laurent Nicollin, la communication au sein et autour du club, est, assez chaotique pour être poli.

• Le suspense autour d’un départ ou d’une prolongation de Gasset n’aide pas pour la fin de saison. Après une défaite honorable à Paris et une préparation plutôt à la cool après deux victoires de rang, Gasset a remis un coup de pression la semaine passée pour essayer d’aborder au top l’objectif maintien contre Lille. La défaite (3-0) et l’endossement global de celle-ci par l’entraîneur pailladin sont sûrement un discours de façade auprès d’un groupe complètement défaillant contre le LOSC. Mais le débat sur la démotivation est bel et bien réel et le rendement de Boudebouz par exemple interroge. Quelle doit être l’ambiance en interne entre un entraîneur qui n’est pas certain du tout de prolonger, des joueurs qui se pensent maintenus et d’autres qui rêvent déjà de signer dans un autre club? Difficile évidemment de se prononcer mais il est certain qu’il est grand temps que la saison se termine.

• Michel Der Zakarian, c’est différent mais c’est aussi risible niveau communication. Comment un entraîneur qui lutte pour la montée en Ligue 1 (à 2 points du podium) peut-il déjà penser à la suite et à rebondir à Montpellier? Alors Laurent Nicollin a beau nous expliquer qu’il n’a pas signé et qu’il ne fait que partie d’une short list d’anciens du club pouvant entraîner, les déclarations dans Midi Libre laissent en effet à penser que Der Zak a été plus que sondé et qu’il est le favori numéro un pour reprendre le poste de Gasset. On se souvient que l’an passé, les Nicollin attendaient la fin du bail de Courbis au printemps 2016 pour imaginer faire signer Der Zakarian. Le départ à l’arrache de Courbis n’avait pas changé les plans, puisque le duo Baills – Martini devait faire le tampon pendant six mois. Après un mois de janvier catastrophique, Hantz a été recruté dans l’urgence et Der Zakarian en fin de contrat à Nantes s’est fait piquer la place. Que se passera-t-il si Reims monte par exemple? Ou pire si Reims joue les barrages? Montpellier pourra-t-il attendre une ou deux semaines de plus de connaître son nouvel entraîneur? Ou nos dirigeants se retrouveront-ils le bec dans l’eau si Der Zakarian prolonge en Champagne en cas de montée?

• Les déclarations de Laurent Nicollin sont elles aussi mal venues. Pourquoi ne pas attendre la fin de la saison ou du moins l’obtention mathématique du maintien pour tirer un bilan complet de l’exercice écoulé et revenir pourquoi pas sur le départ de Hantz? Pourquoi s’empresser à le tailler en morceaux dans la presse? On a l’impression qu’il a voulu faire exactement comme son père l’an passé qui avait promis des déclarations fracassantes sur le départ de Courbis la semaine de la 37ème journée avant la venue de Rennes, avant d’édulcorer son propos. Laurent Nicollin a essayé tant bien que mal de déminer le terrain au sujet du futur entraîneur, de montrer que la cellule de recrutement travaillait, et que le projet du stade avançait. Mais si Dijon, Nancy et Lorient s’imposent samedi, la pression comptable et la crainte pour le maintient seront bien réels. Et cette interview quasiment de fin de saison délivré avec deux semaines d’avance sera un nouveau pavé de plus dans le jardin déjà fort bien fourni (ou plutôt la Serre Amazonienne) de la gestion abominable de la communication au sein du club.