Jean-Louis Gasset: « Comment dire non à Louis Nicollin ? »

Début décembre, Jean-Louis Gasset fêtait ses 70 ans. Un âge où, habituellement, on profite de sa retraite mais comme ce Pailladin le disait lui-même dans les colonnes de L’Equipe, s’imaginer remporter la CAN avec la Côte d’Ivoire est un joli dernier défi:

« Quand tu as encore des idées comme ça en tête, ça veut dire que tu es vivant, que tu retrouves goût au challenge et c’est beau. Et ce n’est plus une mission sauvetage. Quand tu finis ta carrière, tu as sauvé Bordeaux, Montpellier, Saint-Étienne, tu passes pour un pompier, mais là… Mais comment dire non à Louis Nicollin quand son club, quand mon club, est en galère ? Le jeudi, il était à l’enterrement de ma femme, le dimanche il en prend 5 à Marseille (1-5) et il m’appelle (en janvier 2017).

J’ai fait une réunion de famille, ma mère m’a dit : « Mais ton père aurait dit quoi ? Allez prends ta voiture et dépêche-toi ! » Tout le monde savait que j’étais malheureux, touché, sans jus mais tu sauves ton club. Mais ça va un moment, et là, c’est frais, putain ! »

Et cet incontournable de Grammont, semble profiter à fond de l’aventure: « Tu te sens pétiller… J’ai découvert des trucs que je ne connaissais pas. Parfois, certaines choses prennent du temps à se mettre en place. On attend trois heures à l’aéroport une autre fois. Il y a plein de petits trucs comme ça mais une fois avalé, c’est bon ! Et humainement, je vis un truc magnifique avec la confiance que les dirigeants m’accordent. Je ne veux pas décevoir les gens. J’ai envie qu’on se dise dans un mois : « On a frappé à la bonne porte. On a eu raison de lui faire confiance ! » »

Pour son deuxième match de la compétition, les Éléphants ont rendez-vous avec le Nigeria, aujourd’hui à 18h. On leur souhaite le meilleur après une première victoire lors du match d’ouverture.