
Steve Mounié : “À Montpellier, on se foutait de la technologie”
De l’eau a coulé sous les ponts depuis le départ de Steve Mounié pour Huddersfield en 2017. Dans L’Équipe, l’international béninois fut invité à exposer les différences entre les méthodes de travail en Premier League et celles qu’il a connues en France. De retour en L1 du côté de Brest, l’ancien Pailladin assure que le championnat refait son retard en la matière.
“Le championnat n’est pas meilleur ou moins bon qu’en France, il est différent, convient à certains et pas à d’autres. La L1 tend de plus en plus vers l’Allemagne ou l’Angleterre, avec plus d’intensité. Mais en Angleterre, c’est le haut niveau à tous points de vue : on avait 4 ou 5 préparateurs physiques, 5 ou 6 kinés, 3 intendants, un staff qui est au service des joueurs “H24”. C’est plus professionnel aussi, avec les GPS, la mesure des courses à haute intensité.
Quand j’étais à Montpellier ou à Nîmes, on s’en foutait un peu, de tout ça, on jouait au foot. (…) Lors de mes premiers 4 vs 4, à Huddersfield, je me faisais insulter parce que je ne suivais pas mon joueur. En France, c’est plus “coolos”, tu peux te cacher. (…) On tend de plus en plus vers la performance, l’approche est plus scientifique, même à l’entraînement. (…) J’ai du me réacclimater mais pas dans le bon sens du terme. En France, dans les duels, je suis obligé de sauter comme un pingouin (les bras collés le long du corps) alors qu’en Premier League, si tu montais pas sur le dos de ton défenseur, c’est lui qui te défonçait. Ici, on siffle contre moi. J’ai regressé car j’y pense et je fais gaffe.“
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