
En plus de tristesse, nous pleurons du poivre
Dimanche, le MHSC jouait une première balle de match pour son maintien face à l’AS Saint-Étienne. Elle est déjà considérée comme la dernière. Jean-Louis Gasset l’avait pressenti en conférence de presse, mais en dix minutes, tout s’est envolé. Dans un match où Montpellier devait se donner un peu d’espoir, il n’en fut rien. Dès le coup d’envoi, les Verts ont imposé leur rythme. Même réduits à dix, ils n’ont jamais semblé en difficulté face à des Pailladins trop inoffensifs.
Le deuxième but stéphanois a été le coup de grâce, non seulement sportivement, mais aussi en tribunes, où la tension est montée d’un cran. Le match a été interrompu, le temps s’est figé, et dans une ambiance pesante, la rencontre n’a finalement jamais repris au regard des débordements trop important symbolisant le grand ras-le-bol de ces derniers mois, de ces dernières années.
À la sortie du stade, les CRS, comme trop souvent dans des après-matchs sous tension, ont fait preuve d’une virulence démesurée, arrosant de gaz lacrymogène des supporters déjà meurtris mais surtout sans faire de distinction. D’Etang de Thau à Perite Camargue et probablement aussi les autres tribunes passant dans le coin. Alors oui, nous pleurons. D’abord des larmes de tristesse face à une descente qui ne reflète pas la valeur du club, et des joueurs pas en mesure de les défendre. Mais également des larmes au goût de gaz lacrymogène.
Un triste dimanche à oublier. Une grosse pensée pour le stadier touché.
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