Akor Adams a perdu la boussole

Certes orphelin de ses ailiers Arnaud Nordin et Mousa Tamari, Akor Adams a livré face à Rennes une nouvelle prestation sans relief à la pointe de l’attaque pailladine. Après des débuts tonitruants, le Nigérian semble marquer le pas.

Tout le monde garde en mémoire son premier match face au Havre, ponctué d’un doublé express, alors qu’il venait tout juste de débarquer dans l’Hérault, tout comme sa prestation à Lyon, conclue par son troisième et dernier but en date. Depuis ? Rien. Ou pas grand-chose. Esseulé au sommet du 4-2-3-1 de Michel Der Zakarian, Akor Adams ne s’est que trop peu distingué.

La faute à ses partenaires ? Certainement. Au moins en partie. S’il est doté d’une pointe de vitesse intéressante, l’ancien avant-centre de Lillestrom, en Norvège, reste un pivot, capable de tenir le ballon pour faire remonter son bloc et à l’aise dans le jeu aérien. Peu servi dans de bonnes conditions, il a parfois pu agacer par un manque d’investissement dans le pressing ou dans certains choix de passes, que ce soit contre Reims, à Lille, à Strasbourg ou encore face à Rennes. 

Contre les Bretons, Akor Adams s’est même distingué dans les duels, qu’il n’a que trop peu gagnés. Avec deux réussites sur onze tentatives, le Nigérian s’est montré décevant à plus d’un titre, avec beaucoup de déchets dans ses transmissions (64% de passes réussies). Il aurait été logique de le voir quitter le pré de La Mosson un peu plus tôt qu’à la 81e, d’autant plus que Kelvin Yeboah s’est montré à son avantage, avec une extrême générosité et plus de réussite dans ses duels en dix minutes à peine.

De quoi gagner le droit d’espérer un peu plus de temps de jeu à Lorient, où Akor Adams devrait bénéficier toutefois d’une chance supplémentaire de retrouver sa boussole…