Changement de coach : le timing interroge

Il n’y a pas de bon ou de mauvais moment pour changer de coach. Mais le timing de l’annonce de la mise à pied d’Olivier Dall’Oglio pose beaucoup de questions. Si Benjamin Psaume, dans l’émission 100 Paillade sur France Bleu Hérault s’est dit « déçu du timing », l’immense majorité sur Twitter s’est réjouie de cette nouvelle qui a secoué l’actualité du club. Même s’il devenait plus difficile, voire impossible de voir ODO aller jusqu’au bout de la saison, il n’empêche que le choix d’avoir pris cette décision, à ce moment-là de la saison n’était peut-être pas la meilleure des choses à faire.

La trêve dans 4 semaines

Premièrement, à quatre semaines d’une trêve qui va durer un mois et demi, du jamais vu, était ce le bon moment pour se séparer d’un entraîneur ? Certains diront qu’au vu des derniers résultats, cette décision était inévitable, certes. Mais Montpellier n’est pas à l’agonie au classement, semblait montrer de meilleures choses sur le terrain. Bref, il n’était pas urgent de changer de coach.

Durant cette trêve, le moment aurait été plus opportun pour ouvrir une nouvelle page. Si ODO avait été viré à ce moment-là. Le nouvel entraîneur aurait eu 6 semaines pour préparer ses joueurs pour la reprise du championnat, ce qui équivaut à une préparation d’avant-saison. Cela lui aurait également permis de récupérer les blessés ou les joueurs pas encore à 100% de les moyens pour repartir sur de nouvelles bases et avec, pourquoi pas, un nouveau système tactique. Une nouvelle période de matchs amicaux aurait également permis au successeur d’Olivier Dall’Oglio d’appliquer cette nouvelle mise en place.

Attention à ne pas griller Pitau trop vite

Mais de tout cela, il n’en sera rien. Romain Pitau assurera l’intérim jusqu’à cette fameuse trêve, donc. Il disputera, au minimum, 4 rencontres à la tête du MHSC. Mais en reprenant une équipe qui reste sur 20 défaites sur 30 rencontres cette année, avec certains cadres qui ne sont pas au niveau et avec une adversité qui va être relevée ces deux prochaines semaines (Lyon et Rennes), est-ce également le bon moment pour lancer un entraîneur qui débute à peine sa carrière ? Imaginons que le MHSC prenne seulement 3 points sur les 4 prochains matchs – ce que nous ne souhaitons évidemment pas à Romain Pitau et son équipe – Laurent Nicollin pourrait décider de prendre un nouvel entraîneur à la trêve, mais qu’en sera-t-il de l’ancien Pailladin. Pour sa confiance, difficile de penser que ce soit la meilleure des choses qui puisse lui arriver.

Pour toutes ces raisons, il est légitime de se questionner sur le timing de ce changement d’entraîneur. Est-ce que le MHSC a pris la bonne décision ? Seul l’avenir nous le dira. En attendant, on ne peut que souhaiter le meilleur à Romain Pitau, à son staff, et aux joueurs.