Der Zakarian, coaching néant

De l’aveu de nombreux coachs de Ligue 1 et d’ailleurs, le passage à 5 changements fut une bénédiction. D’abord car il protège les équipes d’éventuels pépins physiques avec ces deux rotations de plus que par le passé. Mais aussi parcequ’il permet, à travers ces larges possibilités, de concerner deux joueurs de plus. Pas dit que Michel Der Zakarian soit de cet avis.

Face à Brest, le coach Pailladin n’a utilisé que 2 remplaçants. Wahbi Khazri, d’abord, après que Brest ait repris l’avantage peu après l’heure de jeu. Et Arnaud Nordin, enfin, à moins de dix minutes du terme pour passer dans une espèce de 4-2-4 visiblement peu maîtrisé. Regrettable, car si les anciens stéphanois n’ont pas pu changer le cours du match, il y avait certainement quelques joueurs à sortir du onze afin de faire passer des messages. À l’encontre des gars concernés, certes, mais aussi à l’encontre de ceux qui, inexorablement, peuple le banc de touche.

Évidemment, le banc hier après-midi n’était pas très flamboyant. Mais devant le spectacle offert par les titulaires indiscutables, mais discutés ces dernières semaines, les jeunes pousses Pailladines doivent trouver le temps long. Enzo Tchato devrait avoir sa chance, tant Falaye Sacko prouve chaque week-end ses lacunes techniques. Kelvin Yeboah, parfois maladroit, a toujours montré de l’envie quand il en a cruellement manqué hier après-midi. Sacha Delaye, 5 faméliques entrées en jeu depuis le début de saison, doit bien se demander ce qu’il doit faire pour mériter de passer devant Jordan Ferri ou un autre. Performant avec la réserve, il aurait lui aussi mérité sa chance. 

À ne rien tenter, Michel Der Zakarian a condamné son onze à la défaite. Et s’il n’est pas sur le terrain, c’est bien lui qui aligne ce onze. S’il a reconnu ses torts après la rencontre, le génie arménien serait bien inspiré de procéder prochainement à quelques changements, sous peine de perdre ses remplaçants alors que ses titulaires ont bien cessé de lui donner raison.