Douce revanche

Il ne peut pas y avoir meilleur scenario. Qui aurait pu imaginer que Montpellier sans Téji Savanier aille faire la nique à Nice ce dimanche sans concéder le moindre but? C’est un dimanche quasi parfait oui, car les Pailladins ont tout d’abord décroché leur première victoire à l’extérieur. Ils ont fait front et ont démontré d’immenses vertus de solidarité autour d’un Maxime Estève en pleine bourre. Sans leur capitaine. Alors que deux semaines auparavant, à Monaco, ils en avaient pris deux en moins de vingt minutes.

Nous espérions tous qu’une petite touche de surmotivation allait booster l’équipe. Genre orgueil bien placé pour déplacer les montagnes. Nous avions lu les propos très sages de Michel Mézy qui fait désormais office de chamane et qui arrondit les angles, quand le contexte d’une rencontre est compliquée et que le président Nicollin ne veut plus trop s’exprimer sur le départ du mois d’août. Propos très sages presque un peu trop. Comme si en interne, quand la porte du vestiaire s’est refermée à Grammont, le sorcier du Grau-du-Roi avait entonné d’autres paroles beaucoup plus portées sur l’honneur et le combat.

Les chroniqueurs sur France Bleu Hérault ont essayé de nous faire croire que ce n’était pas un problème Delort – MHSC, mais un problème Delort – supporters et que le contexte de cette rencontre n’était pas si explosif que ça. Nous espérons simplement que les deux pages dans L’Équipe qui ont mis encore à l’honneur le Sétois (adopté par la communauté gitane et son code de l’honneur infaillible…), ont encore plus boosté les joueurs et le staff. Et même s’ils ne le reconnaîtront pas, on a plaisir à imaginer, un Mollet, un Sambia ou un Ferri dire ou crier: on l’a bien n….. Comme une douce revanche.