Joris Chotard doit-il être dans la discussion pour Les Bleus ?

Aux yeux de certains, ou plutôt de beaucoup, Joris Chotard est encore loin de l’Équipe de France. Ils ont sans doute raison. Mais à l’heure où chaque supporter de chaque club de Ligue 1 essaye d’envoyer l’un des siens à Clairefontaine, Joris Chotard n’est-il pas aujourd’hui le Pailladin le plus légitime à promouvoir ? Et surtout, mérite-t-il d’être dans le débat ?

Longtemps, Téji Savanier fut évoqué aux portes ou presque de l’Équipe de France, que ce soit ici bien évidemment mais également dans les médias nationaux. La trentaine passée, difficile de ne pas penser que le train est déjà passé et que Téji ne pourra le prendre en route, à l’exception de l’escale olympique nippone en 2021. D’autant plus que le meneur de jeu alterne le chaud et le froid en ce début de saison. Contrairement à Joris Chotard, dont la régularité dans un haut degré de performance continue d’époustoufler les supporters pailladins.

Après avoir fini la saison passée en trombe, l’international espoir a poursuivi sur des bases tout aussi élevées. Désormais trop âgé pour le groupe de Thierry Henry (cadre sous l’ère Sylvain Ripoll, il reste sélectionnable hors joker pour les JO de Paris), Joris Chotard doit désormais viser l’étage supérieur, mais celui-ci est bien garni. Aurélien Tchouaméni, Eduardo Camavinga, Youssouf Fofana… Les concurrents évoluent à l’AS Monaco ou au Real Madrid, dans des strates que le MHSC ne fréquentera sûrement jamais. Pour autant, la régularité et le niveau affiché par le Pailladin mériteraient certainement davantage d’attention des médias. Alors que des Mattéo Guendouzi ou Jordan Veretout ont connu Clairefontaine ou que Valentin Rongier y est souvent cité comme postulant, si l’on regarde les voisins marseillais, Joris Chotard ne ferait aucunement tache.

S’il n’était pas français, Joris Chotard serait très certainement d’ores et déjà international A. Le vivier français est tel qu’il paraît encore loin de revêtir le maillot tricolore aux deux étoiles. Pour autant, s’il étire son début de saison, il finira indubitablement par attirer l’attention des médias puis celle, espérons-le, du staff des Bleus. Le chemin est évidemment long, mais le Pailladin est assurément sur le bon.