L’heure du bilan, des presque promesses tenues… (3/3)

En tout début de saison, j’avais rédigé une série d’articles en essayant de poser les jalons de ce qu’allait être notre futur exercice. Il y était question de début de cycle ou encore de nouveau stade mais nous allons voir que tout ne s’est pas passé comme prévu.

Les bons plans de tonton Carotti.

Comme vu hier, on peut se demander comment un club de L1 peut se retrouver avec 0 latéral droit à un moment de la saison et surtout comment tu peux jouer toute l’année avec un seul 9 de métier dans ton effectif. Mais il faut souligner les très bons coups réalisés l’été dernier, récupérer Becir Omeragic a du demander un travail important en amont alors qu’il fut suivi dans le passé par de grands clubs européens (avant de se faire les croisés). Si on reste sur un gout amer pour nos deux recrues exotiques, il ne faut pas non plus les jeter à la poubelle pour autant. Ils ont été importants statistiquement, surtout qu’Akor Adams a directement enchainé de son ancien à son nouveau club. Jouant au final une quarantaine de matchs d’affilés. Musa Al-Taamari a payé son épopée en Coupe d’Asie, perdant en finale et revenant blessé. Leur début a fait voir trop grand aux supporters, les imaginant comme des cracks alors qu’ils sont d’honnêtes joueurs de Ligue 1 avec une marge de progression.

Des ailes efficaces mais irrégulières…

Sur l’ensemble de la saison on peut se dire que nos deux ailiers ont tenu leur rôle et rempli leur mission avec une dizaine d’actions décisives chacun (passes décisives + buts ). Mais en grattant un peu on s’aperçoit qu’ils ont été performants un tiers de la saison chacun, encore heureux que ça n’ait pas été le même tiers sinon on était mal. Arnaud Nordin a presque tout le temps été bon quand il a été aligné mais il a passé la majeure partie de sa saison à l’infirmerie ce qui est problématique d’autant que ça avait déjà été le cas l’an passé. Pour Musa Al-Taamari c’est plus compliqué… Ayant débuté sur les chapeaux de roue, il a eu du mal sur la fin de saison, probablement diminué à son retour de Coupe d’Asie, il a semblé en difficultés dans les un contre un s’enfermant dans un jeu stéréotypé permettant à ses adversaires de l’enfermer facilement. A leur décharge Michel Der Zakarian a souvent insisté à les associer à Akor Adams dans une attaque à 2, l’un comme l’autre n’ayant pas de repaires à ce poste. On notera la fin de saison correcte du fraichement recruté Tanguy Coulibaly, celui ci apportant un peu de folie à chacune de ses apparitions.

Un 9 en perdition.

Nous l’avions reclamé cet attaquant costaud et vu le nombre de points qu’il a permis d’engranger difficile de faire la fine bouche. Comme évoqué hier, il a des circonstances atténuantes, mais il était illusoire de toute façon de se dire qu’à lui tout seul il allait renverser la table: n’est pas Olivier Giroud qui veut (et encore il était bien entouré)! Akor n’a jamais réussi à créer une relation technique avec Téji Savanier et dans un système à 3 où les ailiers sont plus des attaquant d’ailes qui rentrent dans la surface. Après il ne s’agit pas de l’excuser non plus, a-t-il eu la bonne attitude? Son départ tonitruant et toutes les rumeurs qui ont suivies lui ont-elles fait tourner la tête? Ce qu’il y a de sur c’est qu’il va falloir qu’il mette les bouchées double cet été car les supporters ne lui laisseront pas de droit à l’erreur. Et il faudra surtout bosser techniquement et tactiquement et pas pousser de la fonte ou de faire des fractionnés. Le football se joue avec un ballon et des coéquipiers.