L’arbitrage a encore « frappart »

Complètement frappée Stephanie Frappart ? Le nom de l’arbitre de la rencontre face à Lille au stade de la Mosson était sur toutes les lèvres au coup de sifflet final. Il faut dire que l’arbitrage lors de ce match a encore eu un impact considérable sur le résultat et toujours et encore contre le MHSC et ses joueurs. Bien sûr cela n’enlèvera pas les prestations indécentes des Montpelliérains sur certains matchs du championnat comme celui face à Saint-Étienne où nous étions proches du néant à tous les niveaux, mais les points perdus par un arbitrage toujours hostile commencent à faire beaucoup.

Samedi soir, face à Lille, nos Pailladins méritaient d’être récompensés par au moins un match nul voire une victoire, car ils ont su réagir dans l’envie, l’intensité et les intentions. Toutefois, le constat est terrible mais tellement prévisible depuis le mois de janvier, dès qu’il y a quelques absents clés, le MHSC n’a pas la ressource pour remplacer des joueurs qui se révèlent donc incontournables. Nous pensons forcément à Stephy Mavididi sur le coup. Car mis à part l’arbitrage, nous y reviendrons, le MHSC aurait dû rapidement ouvrir le score en première période tant les occasions se sont succédé devant les buts lillois. Oui mais voilà, personne n’a su mettre la balle au fond durant cette rencontre avec toujours cette impression qu’il manquait un tueur devant. Ce qui devient lassant, c’est que nous pouvons presque à chaque match prédire ce qu’il va se passer quand nous voyons le déroulement des rencontres de notre équipe (mis à part l’opposition au dénouement incroyable face à Monaco). À force de ne pas convertir ses occasions, Montpellier a craqué défensivement pour offrir un but chanceux à Lille qui n’en demandait pas tant.

Bien aidé par l’arbitrage du soir, Lille est peut-être l’équipe la plus dégueulasse aperçue depuis le début de la saison au stade de la Mosson. La plus dégueulasse avec ce qu’elle a produit mais aussi avec la mentalité de ses joueurs qui ont entubé l’arbitre tout au long des 96 minutes afin de gagner toujours plus de temps. Montpellier manque cruellement de joueurs roublards, solides et doués de malice, c’est aussi ce qui a fait la différence face à des joueurs d’expérience comme José Fonte, Xeka ou Benjamin André. Le revenant Téji Savanier a bien apporté toute sa fougue et son talent sur le terrain mais il s’est fait découper à de nombreuses reprises et c’est un exploit que Lille termine la rencontre à 11. L’objectif était clairement visible, viser Téji Savanier, le découper en deux en espérant qu’il pète les plombs et nous n’en étions pas loin. C’est finalement tout un stade et la majorité des joueurs qui ont pété un câble devant les décisions arbitrales souvent à l’avantage de Lille. Sur une main d’André dans la surface, un premier penalty n’est pas sifflé suite à une action de Mamadou Sakho. Sur cette action, aucune intervention de la VAR et pas l’ombre d’une hésitation. Par contre, lorsque le point de penalty est désigné par Stéphanie Frappart à la 85e, les Lillois se précipitent sur l’arbitre et restent dans la surface leur permettant ainsi de gagner encore du temps. Cette fois, la VAR intervient comme par magie et la décision est alors prise de retirer le penalty accordé et de donner la balle dans les pieds du gardien alors qu’il y avait corner. Et l’arbitrage « frappart » encore… On peut nous sortir toutes les explications du monde pour justifier cette décision, dans la logique et l’intelligence de jeu un corner aurait au moins dû être accordé aux Pailladins. En fin de rencontre, alors qu’il reste un coup de pied arrêté à jouer et que Jonas Omlin se prépare à le frapper au bout du temps additionnel, Stéphanie Frappart décide de siffler la fin de la rencontre. Une décision lunaire alors que les Lillois ont passé leur temps à se rouler par terre et à gagner des minutes au moins pendant la moitié du temps additionnel. Pas de prise en compte de la part de l’arbitre, qui achèvera ainsi sa prestation catastrophique du jour. Le problème, c’est que ces faits se répètent contre le MHSC et que nous pouvons ainsi nous dire que tant que l’on continuera à faire les agneaux, à être aussi faibles dans nos moyens économiques et notre influence sur le football en ligue 1, cela continuera comme ça.

Une fois l’arbitrage largement pointé du doigt, à juste titre, il faut aussi regarder du côté de nos tribunes. Immense déception à la sortie des tribunes de la Butte avec certains anciens habitués. Et l’absence des groupes de supporters continue à faire parler certains anciens et habitués de la tribune : « Moi je ne prends plus de plaisir à venir même si nous sommes toujours là pour nos joueurs. Venir au stade devient presque une obligation quand nous voyons les supporters en face qui peuvent faire ce qu’ils veulent et aucune capacité de réponse de notre côté en l’absence des groupes constitués, s’exaspère cet ancien de la Butte. Le plus incroyable c’est quand même que nous sommes les seuls en ligue 1 à souffrir de cela alors que les groupes des autres clubs sont présents, c’est incompréhensible ! » Et évidemment la défaite n’est que plus dure à digérer encore… Espérons le retour de l’ambiance rythmée par les chants de la Butte le plus rapidement possible car le club et les joueurs en ont besoin, notamment dans ce style de match qui est un combat avec des joueurs qui cherchent à influencer le cours du jeu. De temps en temps, certains s’essayent à lancer quelques chants, mais ceux-ci tournent souvent en boucle et retombent aussitôt lancés. Difficile de tenir un rythme sans un chef d’orchestre et les tambours. Nous passons parfois plus de temps à entonner des noms d’oiseaux pour l’équipe et les supporters en face, que nos chants en l’honneur de notre équipe. Et l’occupation de la place du capo’ par de jeunes adolescents irrite de plus en plus certains anciens de la tribune. Logique mais dure réalité à subir tant qu’il n’y a pas de retour des groupes : « Je ne comprends pas qu’on laisse la place du capo’ comme ça alors qu’elle est censée être sacrée, ne se prend pas pour un capo’ qui veut », me glisse l’un d’entre eux. Mais la nature à horreur du vide comme on dit, même si le vide de l’ambiance est bel est bien présent… Pour ses anciens habitués une seule chose à faire, attendre et espérer un retour des groupes le plus rapidement possible. Pour que chacun reprenne enfin sa place.

Le MHSC est désormais de retour dans le ventre mou en s’éloignant toujours plus des places européennes dont il ne convient même plus de parler. L’objectif est désormais de vite assurer le maintien et d’être tranquille. Le prochain déplacement à Lorient risque d’être périlleux. Espérons au moins un point d’une rencontre où Montpellier ne fera même plus office de favori…