
Olivier Dall’Oglio est-il le seul fautif ?
Olivier Dall’Oglio et Michel Mézy, en l’absence de Laurent Nicollin en vacances, avaient pourtant poussé une gueulante durant la semaine écoulée pour tenter un énième électrochoc auprès des joueurs. Gueulantes presque inutiles puisque sans parler de miracle, les Pailladins sont parvenus à obtenir un petit point du nul face aux derniers de Ligue 1 dans les ultimes minutes de la rencontre. S’ils ont eu la dernière action pour inscrire un but victorieux, ils ont surtout été proches d’en prendre un troisième, mais c’était sans compter sur la barre transversale de Bertaud. Nos joueurs n’y sont plus et cela fait bien trop longtemps que cela dure. Benjamin Psaume n’hésitait pas à les définir comme en vacances, des vacances qui ont débuté en février, programme sympathique donc pour le groupe héraultais. Nous ne serons malgré tout pas mauvaises langues en insinuant que cela est voulu mais le mal est bien présent, et seules les performances face à l’OGC Nice à domicile (à 10 contre 11!) et la victoire face aux Girondins nous auront permis de voir le vrai visage de nos joueurs ces dernières semaines. Les joueurs ont-ils lâché leur entraîneur ? Difficile de le croire. Peu importe le niveau de l’adversaire ce dimanche, menés 0-2, les Pailladins auraient pu plus que jamais laisser filer le match, s’ils voulaient la tête d’ODO. Ils sont finalement revenus au score et leur célébration, peut-être un brin trop excessive d’ailleurs, montrent qu’ils se rattachent à ce qu’ils peuvent dans cette période sombre. Ont-ils tout simplement atteint certaines limites sportives ? Le talent individuel de chacun d’entre eux paraît pourtant largement supérieur au spectacle affiché.
Pour autant, le coach pailladin ne peut pas être épargné par les critiques. Si Olivier Dall’Oglio a encore une fois été privé de joueurs majeurs (Omlin, Savanier, Ferri), il a tenté d’innover tactiquement avec la mise en place d’un 352, avec Léo Leroy en seule sentinelle. Si le début de la rencontre semblait prometteur avec une paire d’occasions consécutives, au fil des minutes, le manque de liant entre les différentes lignes était criant. S’il est toujours difficile d’espérer des résultats immédiats lors d’un changement de système, surtout avec les cadres de l’entrejeu absents, ce choix est apparu peu payant. Le retour des Pailladins s’est d’ailleurs fait lors de la sortie de Nicolas Cozza et du passage à une ligne de 4 défenseurs. Inspiré, il semble l’être mais cela ne fonctionne pas et les résultats restent négatifs. Il reconnaissait par ailleurs lui-même, à la sortie de ce match face aux Mosellans, ne pas trouver les mots pour remotiver son groupe. Quid des cadres également ? Quand le discours ne passe pas, d’autres joueurs ont été désignés naturellement pour prendre le relai. Savanier, Ferri, Sakho… Ont-ils eux aussi abandonner le navire pailladin à son triste sort ? Dimanche, si les deux premiers étaient blessés, c’est surtout Rémy Cabella que l’on a vu essayer de remobiliser le collectif. Cet investissement est-il suffisant ? Il est bien évidemment difficile d’y répondre mais peu importe ce qu’il en est, dans les résultats, cela n’est pas plus concluant.
Il parait évident que le mal de nos joueurs soit avant tout mental. Pire serait d’évoquer un manque d’envie et de détermination. Au-dessus techniquement face aux Messins quand ils décidaient d’accélérer le tempo, comme ce fut d’ailleurs le cas à chaque entame de période ou à la fin du match, ils se doivent de retrouver une régularité dans leurs intentions. Et ça c’est aussi à l’entraîneur de l’insuffler. Pas avare de remontrances et de conseils en bord de pelouse durant toute la partie, cela reste à ce stade sans résultats. Il évoquait en tout début de saison la possibilité de recruter un préparateur mental. Il n’est jamais trop tard pour tenter de stopper une hémorragie certaine car si elle n’aura pas de conséquence sur l’exercice actuel, elle pourrait être fatale pour le suivant.
Mais si toutes les solutions extérieures doivent être envisagées pour tenter de remédier à ces maux, laver son linge sale en famille est souvent aussi pertinent. Olivier Dall’Oglio, c’est bien. Michel Mézy, c’est très bien mais Laurent Nicollin, ça serait encore mieux. Encore heureux, nous ne sommes pas au courant de tout ce qu’il peut se passer du côté de Grammont mais une intervention du Président, médiatique ou non, aurait plus que jamais du sens. Alors que se présente une période estivale des plus agitées, que cela soit dans le sens des départs comme des arrivées, rappeler qu’il tient les rênes est peut-être à ce stade… vital.
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