« Olivier Dall’Oglio se jeter à la mer avant de voir le navire s’écrouler »

Et si on demandait aux principaux intéressés de nous définir, celui que l’on annonce comme le successeur de Michel Der Zakarian à la tête du MHSC. Ci-dessous, retrouvez une présentation d’Olivier Dall’Oglio et de son passage au Stade Brestois. Merci au média Point Brest pour ce papier et pour leur sympathie.

L’arrivée de Dall’Oglio à Brest:

Au moment de la montée en Ligue 1, le navire brestois naviguait de pair avec son commandant, Jean-Marc Furlan, et son équipage, un groupe de joueurs unis et soudés. Une vraie atmosphère régnait avec un réel esprit de famille. Alors que la montée était acquise, il apparaissait pourtant naturel que le coach en place maintienne la barre. Pourtant non. La recherche d’un nouveau commandant intervient alors et les jumelles voient Olivier Dall’Oglio s’amarrer au large. Parmi les prétendants (Pélissier notamment), il s’agissait de la piste la plus prometteuse permettant d’assurer la continuité. Et pour cause, ODO prône des valeurs orientées autour de la volonté de jouer, inspirée par sa passion artistique en dehors du foot. Sa vision moderne du coaching et son approche mentale des matchs (il travaille avec un préparateur mental qui assure le suivi des performances) amènent à penser qu’il s’agissait de l’entraîneur idéal. De nombreux Brestois étaient enthousiastes à l’idée de l’avoir à bord et tous louaient cette continuité autour du projet de jeu, orchestrée des années plus tôt par Furlan.

Les premiers résultats:

Lors de la première saison à Brest, les intentions de jeux étaient bien là. Le souhait de ressortir le ballon de derrière, de presser à la perte de balle, de faire monter les latéraux. Cette philosophie était bien réelle et a permis à Brest de ne subir qu’une seule défaite lors de ses sept premiers matchs. Les résultats étaient bons avec d’excellents matchs: 5-0 contre Strasbourg, 3-2 contre Saint-Étienne ou encore le fantastique nul obtenu contre Lyon dans les dernières minutes. Ce Brest-là, était avec Paris l’équipe la plus solide à domicile et les intentions de jeu étaient mises en avant par les différents médias et suiveurs du club. Et pourtant, le groupe commençait déjà à perdre cet esprit d’équipe tellement présent sous Furlan. Pour cause, ODO n’appréciait pas spécialement le profil du duo Autret-Charbonnier qui a grandement contribué à la montée. Bien que ce duo de pirates fut aligné en début de saison, ils ont très vite été laissés en arrière-plan. ODO n’apprécie pas totalement le profil de Charbonnier, numéro 10 à l’ancienne voire 9 et demi. Il n’a pas l’agilité et la vitesse des meneurs de jeu que l’on connaît actuellement et devient donc difficile à placer dans la composition du coach. Autret avait davantage ce profil mais manquait de régularité sur toute une rencontre.

Son empreinte sur le groupe:

Au fil de la saison on a vu Dall’Oglio apporter réellement son empreinte sur le jeu et l’effectif du Stade Brestois. À tel point qu’à la fin de la saison, plus de 7 titulaires dont des artisans de la montée, ont quitté le club (Court, Castelletto, Diallo…) et ont matérialisé le fait qu’ODO souhaitait travailler avec d’autres profils. Autret avait alors évoqué sa relation avec ODO dans un entretien, trouvant ce dernier parfois trop méprisant avec ses joueurs et son équipe. Un sentiment de tour d’ivoire. L’intersaison fut alors marquée par de nombreuses arrivées avec un record d’investissement pour le club (Honorat, Mounié, Hérelle, Faivre…). Une politique sportive réfléchie autour d’un projet de jeu ambitieux.

ODO à Brest, Saison II:

Pour la saison 2020/2021, l’équipage était totalement sous le contrôle du capitaine. ODO a eu les joueurs qu’il souhaitait, avec parfois un certain copinage comme notamment R. Philipotteaux, dont l’arrivée à Brest a été controversée. Les conférences de presse, bien que peu joyeuses sous Dall’Oglio qu’elles ne l’étaient sous Furlan, étaient toujours tournées sur le jeu. La saison a commencé par une belle gifle sur la pelouse nîmoise pointant déjà les prémices de la grande frilosité défensive qui suivra les Brestois tout au long de leur saison. Aujourd’hui Brest a encaissé 64 buts soit la 4ème pire défense mais a été très vite numéro 1 dans ce secteur. Cependant Brest épatait par son jeu Guardiolesque, basé sur le principe suivant «marquer plus de buts que l’adversaire», tandis que de nombreux entraîneurs français préfèrent l’inverse. Cependant, après cette formidable phase aller,on ne se doutait pas du virage qu’allait prendre le navire lors du chemin retour. Et c’est là que les défauts de Dall’Oglio ont surgi. D’une par la gestion des cadres comme Charbonnier qui était laissé sur le banc de touche et qui a grignoté des fins de matchs ou encore le cas Larsonneur. Le choix des hommes titulaires a aussi été très contesté, ou encore la gestion des matchs avec des changements tardifs et le sentiment d’un manque de confiance en son groupe. Dès lors les conférences de presse ont pris la tournure de déclarations portant sur des constats d’échecs permanents et identiques après chaque rencontre. Aujourd’hui la division est forte entre d’une part les dirigeants et le coach puis avec ses joueurs. Désormais, il existe une forme d’auto-gestion de la part de certains joueurs, dont le club et le maillot sont une institution à qui il convient de faire honneur et à respecter.

En bref:

En définitive, le séjour de Dall Oglio à Brest aura finalement peu duré. Il est à l’image d’un capitaine, qui venant d’être nommé, ne parvient pas à dominer son équipage ni de maintenir le cap dans les vents et marées. Préférant presque se jeter à la mer avant de voir le navire s’écrouler. Comme en témoignent les nombreuses rumeurs actuelles à son sujet.

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