Un après-midi de plus dans la déprime, au point d’en venir aux mains ?

Quel triste après-midi ! Encore un, diront certains. Car oui, ces dimanches moroses s’enchaînent depuis des mois du côté de la Mosson. Pourtant, celui-là avait un goût encore plus amer. Et dire qu’on pensait avoir touché le fond face à Saint-Étienne il y a quinze jours…

Ce dimanche, le MHSC recevait Le Havre dans un stade désespérément vide. DAZN annonçait 11 000 spectateurs dans l’antre de la Mosson, mais s’ils étaient la moitié en tribunes, c’était déjà un petit miracle. Il faut dire qu’un tour à la plage, au regard du soleil tapant était plus approprié. Car même si la relégation n’est pas encore scellée sur le plan comptable, dans les têtes, plus personne ne croit au sauvetage. En tout cas, cette rencontre était celle de la dernière chance pour les derniers optimistes. Avec des joueurs, qui eux, ont déjà lâché prise. Nouvelle défaite, une de plus, et un fond de tableau qui se rapproche dangereusement. Mais au-delà du terrain, c’est l’atmosphère générale qui fait peine : absence totale de ferveur, un public logiquement démoralisé, absence également remarquée de Laurent Nicollin, une Butte fermée, une Butte Paillade silencieuse, et des échauffourées inquiétantes derrière le banc. Entre joueurs, staff, supporters et même entre supporters eux-mêmes, la tension était palpable, électrique… et tristement symptomatique d’un club en pleine implosion. Le service de sécurité a même du intervenir pour faire sortir certains fans rapportait DAZN à l’antenne. Plus tard, c’est même Téji Savanier qui sautait une barrière pour échanger de près avec un autre supporter. Ils étaient séparés dans un bon timing.

Le MHSC traverse une période sombre, sans repère, sans espoir immédiat. Ce triste dimanche après-midi face au Havre restera comme un nouveau jalon d’une lente descente, à la fois sportive et humaine. Vivement le mois d’août prochain et le début d’un nouveau cycle, d’un nouvel élan…