Un potentiel offensif finalement impuissant
Le constat était criant au sortir de la défaite face à Marseille : avec un seul tir cadré – sur penalty dans le temps additionnel – les Pailladins n’ont pas inquiété l’Olympique de Marseille. Évidemment, le scénario a laissé penser que le MHSC pouvait arracher un point à des Olympiens assez sûrs d’eux durant l’intégralité de la rencontre ou presque. Mais il sera difficile d’avancer l’argument du temps additionnel allègrement rogné par nos adversaires pour justifier l’incapacité des hommes de Romain Pitau à générer du danger sur les buts de Pau Lopez.
Pourtant, sur le papier, le potentiel offensif des Héraultais a de l’allure. Mais à y regarder de plus près, il demeure limité. Téji Savanier ne peut être au four et au moulin, et il aura toujours besoin des courses, des appels et faux appels de ses partenaires pour briller, faire parler sa technique, son jeu court et son jeu long. C’est là que les ailiers entrent en scène. Arnaud Nordin, brillant en début de saison, marque le pas. Coupable d’un retour tardif et timide sur l’ouverture du score, il ne peut donc même pas avancer la thèse d’un travail défensif trop énergivore. Stephy Mavididi, plus présents dans les replis face à Marseille, patauge encore et toujours dans ses vaines tentatives de dribbles.
Que reste-t-il donc ? Un jeune attaquant, ultra prometteur, de 20 ans. Parfaitement cadré par les défenseurs phocéens, Chancel Mbemba en tête, Elye Wahi n’a que trop peu existé, trop peu pesé. L’entame tonitruante des Pailladins à Lorient a certainement masqué ce problème pointé du doigt par certains observateurs durant la récente phase de préparation à cette singulière seconde partie de saison. Portés par un Téji Savanier retrouvé et ultra dangereux, les Héraultais n’ont pas eu a forcer leur talent sur la pelouse du Moustoir où, pourtant, il y avait de la place. Une timidité largement excusable après des mois de galère.
Mais face aux plus grosses cylindrés de notre championnat, la timidité n’a jamais payé et elle ne paiera jamais. Voilà également un axe d’amélioration pour Romain Pitau et ses ouailles, car si le maintien passe évidemment par des succès sur les formations de « notre championnat », les plus grandes émotions se vivent également lors des grands soirs.
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