JeudiMaillot #9 – NetBet : pour une poignée d’euros

16 mai 2024

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Connaissez-vous l’effet papillon ? Cette théorie, inventée par le météorologue Edward Lorenz, veut qu’un battement d’ailes de papillon au Brésil puisse provoquer une tempête au Texas. Une très bonne illustration de ce théorème serait de démontrer comment l’élection de Nicolas Sarkozy a permis au MHSC de jouer sans sponsor.

En avril 2010, l’Assemblée vote la libéralisation des paris sportifs en ligne en France. A quelques mois de la Coupe du Monde, l’Etat y voit l’opportunité un petit pactole via les taxes qu’il touche sur le secteur. Conséquence directe, les grands acteurs du secteur d’alors se lancent dans une lutte acharnée pour rafler le marché hexagonal. Betclic devient le sponsor principal de Lyon et Marseille, Winamax mise sur Saint-Etienne et Montpellier écope de NetBet. Avec son logo orné d’un pic sous fond blanc, le nouveau sponsor est reconnaissable entre milles. Sauf que patatras en septembre 2010, l’Arjel (l’autorité de régulation des jeux en ligne) contacte le MHSC pour lui signifier l’illégalité du site NetBet. Le site maltais s’est en effet vu refuser l’agrément nécessaire à son entrée dans le marché français, une première. Montpellier se retrouve donc à jouer sans son sponsor face à Nancy. Le manque à gagner est alors évalué à 600 000€. Mais heureusement pour les finances du club, les Pailladins ne garderont pas leur maillot vierge bien longtemps. Dès octobre Montpellier signe un contrat avec la Foir’fouille.

Si le choix peut paraître surprenant, il s’agit en réalité d’une entreprise locale dont le siège est à Castelnau-le-Lez. Petit détail : la chaîne de bazars changera son logo en cours de saison, ce qui fait de la saison 2010-2011 un cauchemar pour les collectionneurs avec quatre sponsors différents. Heureusement pour les aider dans leur quête, c’est aussi cette année-là [à partir du match contre Sochaux en octobre] que Montpellier met en place la pastille qui permet d’authentifier les maillots portés. Une innovation qui sera adopté plus de dix ans plus tard par des clubs comme Lyon ou Bastia. Quant à NetBet, la société finira par obtenir son agrément et s’affichera sur l’épaule des pailladins lors de la saison 2013-2014.